Che Guevara, c’est qui ?

 

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Che Guevara, c’est qui ?
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Che Guevara n’est pas un nom qui vous est nouveau. D’ailleurs, vous avez déjà peut-être vu son image. Mais qui est-il ? C’est un révolutionnaire marxiste-léniniste et internationaliste argentin et un homme politique. Il est né le 14 juin 1928 en Argentine, plus précisément à Rosario et il trouve la mort dans une exécution le 9 octobre 1967 à La Higuera en Bolivie. De ses 39 années de vie, il a su marquer l’histoire de l’Argentine, de l’Amérique Latine et du monde. Dans ce dossier, nous allons vous en apprendre plus sur lui.

Etymologie du nom

Le « Che » de « Che Guevara » est un terme argentin. Il s’agit plus d’une interjection qui peut être traduit littéralement par « eh mec ! ». C’est aussi un mot qu’on utilise pour ponctuer la fin des phrases. Dans ce cas, il signifie « quoi » ou « tu sais ». Ce sont des tics de langage auxquels Ernesto Guevara utilisait beaucoup dans ces discussions. Ses compagnons cubains n’ont donc pas hésité à lui coller ce surnom.

« Guevara », c’est bien son nom de famille. C’est le nom d’un petit village localisé dans la province d’Alava en Espagne. Si on remonte l’arbre généalogique de ce grand monsieur, on constate que la famille de son père vient de ce village espagnol.

Son enfance

C’est à Rosario en Argentine que naît Ernesto Rafael Guevara de la Serna le 14 juin 1928. Il est le fils aîné de l’architecte Ernesto Guevara Linch et de Celia de la Serna et de la la Llosa. Ses parents se sont mariés une année précédant sa naissance et se sont installé à Puerto Caraguatay où ils avaient une exploitation d’herbe à mate. Pour offrir plus de sécurité à leur enfant, le couple Guevara-de la Serna part pour Buenos Aires en bateau. Pendant ce voyage, le bateau s’arrête dans le port de Rosario et Celia accouche plus tôt que prévu. Ils se rendent alors à la maternité de l’Hôpital Centenario et c’est là que naît Ernesto Rafael Guevara.

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A la naissance de leur premier enfant, l’architecte et sa femme s’installent vers la fin de l’année 1929 dans le quartier de San Isidro à Buenos Aires. La famille s’agrandit avec l’arrivée de Celia, la petite sœur d’Ernesto Rafael. En mai 1930, Ernesto, n’ayant pas encore deux ans, fait sa première crise d’asthme. En 1931, à cause de ses problèmes de santé, la famille quitte San Isidro pour vivre dans un bourg élégant de la capitale. Le troisième enfant du couple, Roberto, naît.

Comme l’état de santé d’Ernesto ne se stabilise pas, les déménagements se multiplient et ils finissent à Alta Gracia dans la province de Cordoba. Comme le climat y est plus sec, Ernesto semble aller mieux. Le couple décide donc de prendre en location une maison de deux étages « Villa Chiquita » à Villa Carlos Pellegrini. C’est dans cette ville aussi que va arriver un nouveau membre de la famille Ana Maria. Avec les déménagements et les crises d’asthme d’Ernesto, il n’a pas pu se rendre à l’école et c’est sa mère qui s’occupe de son éducation primaire. Ses parents l’envoient quand même à l’école un peu plus tard. Il va alors à l’école San Martin et au collège Manuel Solares.

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Devenir médecin …

En mars 1942, Ernesto Guevara poursuit ses études au Collège National Dean Funes à Cordoba. C’est pendant cette période qu’il fait la rencontre des frères Granado et Ferrer. Une année plus tard, Ernesto accueille avec sa famille le petit frère Juan Martin. En 1946, toute la famille revient à buenos Aires pour se rapprocher de la grand-mère paternelle d’Ernesto. Cette dernière étant gravement malade, Ernesto s’investit beaucoup. Il veille sur elle sur ses 17 derniers jours de vie. C’est là qu’il décide d’abandonner ses rêves d’ingénieur pour faire de la médecine.

Jugé inapte pour le service militaire, Ernesto commence ses études en médecine en 1947. A cette époque, il n’était si intéressé par la politique et les mouvements protestations des étudiants. Cependant, à la fin de la première année universitaire, il rencontre Berta Gilda Infante surnommée Tita qui est membre de la Jeunesse Communiste Argentine. C’est elle qui l’initie dans le marxisme et dans la politique de l’époque.

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Ses voyages

En octobre 1950, Ernesto part pour son premier voyage à travers l’Amérique Latine. Il passe par le Chili, le Pérou et l’Argentine. Il se retrouve en contact direct avec la pauvreté et avec les problèmes sociaux de la population. C’est là qu’il met dans ses notes la phrase de José Marti « Je veux unir mon destin à celui des pauvres du monde ». Il programme avec son ami Alberto Granado un second voyage une année plus tard. Ils partent à moto qui les lâche au cours du périple. Ils se voient alors obligés de travailler. Ils arrivent en août 1952 où Ernesto reprend ses études de médecine. Il termine ses études à l’Université de Buenos Aires en avril 1953 et obtient le titre de Docteur en Médecine et Chirurgie.

Ernesto part pour un troisième grand voyage pour l’Amérique du Sud et Centrale en juillet 1953 avec Carlos Ferre. De ses précédents voyages, il constate les changements sociaux apportés par le Mouvement Nationaliste Révolutionnaire. Cette fois, il passe par le Pérou, l’Equateur, le Costa Rica et le Panama et il rencontre deux cubains ayant participé à l’assaut du Cuartel Moncada. Avec Carlos Ferre, il continue son voyage au Nicaragua, au Honduras, au Salvador et au Guatemala.

Au Guatemala, Ernesto se lie d’amitié avec le péruvien économiste et exilé Hilda Gadea Ontalia et avec quelques membres du groupe de révolutionnaires dont Nico Lopez. C’est ce dernier qui le surnomme d’ailleurs « Che ». Il s’intéresse particulièrement à la politique interne du pays, notamment à la défense du gouvernement démocratique et révolutionnaire de Jacobo Arbenz. Il finit même par s’installer au Guatemala et travaille en tant que médecin dans les syndicats. Même si Ernesto Che Guevara a voulu rester plus longtemps au Guatemala, il n’a pas pu, car il était toujours sur sa position de défense du gouvernement d’Arbenz, malgré que celui-ci n’était plus au pouvoir. Il quitte le pays et s’installe à Mexico pour travailler à l’Hôpital Général.

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Son parcours politique

Déjà plus ou moins connu dans les groupes de révolutionnaires, c’est sans grande complication que Che Guevara se fait accepter par les troupes de Fidel Castro en 1955. Il participe alors au débarquement cubain et à l’enlèvement au pouvoir du dictateur Batista. Il obtient la nationalité cubaine et occupe de nombreuses fonctions dans le pays dont celle Ministre de l’Industrie. C’est à cette époque aussi qu’il se fait une place dans le monde de la littérature, car il écrit plusieurs livres qui sont axés sur la révolution et la guérilla.

En 1964, dans un discours, Ernesto déclare le fait que le régime soviétique ne soit pas socialiste et l’année suivante, il débarque en Amérique Latine pour organiser la guérilla. Il tente tant bien que mal de créer plusieurs fronts pour faire face à l’impérialisme américain. Lorsqu’il commence sa lutte, il part pour la Bolivie. Malheureusement, il se fait attraper dans la région de Valle Grande par l’armée bolivienne qui était sous les ordres de la CIA. C’est là qu’on l’exécute sommairement en 1967.

Même si ses ennemis ont essayé de lui attribuer une image de terroriste, il devient un mythe et un symbole pour les révolutionnaires marxistes. Il arrive également à laisser sa trace dans son combat dans la lutte des les plus pauvres et des opprimés contre l’impérialisme américain.

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Et c’est quoi le guevarisme ou le che-guevarisme ?

A Che Guevara, on associe aussi un mouvement politique et un état d’esprit qu’on appelle le guevarisme. Pour ce grand homme latino-américain, le vrai révolutionnaire est celui qui prend les problèmes de l’humanité comme des problèmes personnels. Il définit également le vrai révolutionnaire comme celui qui se sent touché chaque fois qu’une personne est assassinée quelque part sur la terre. Dans ce concept, on considère que le peuple doit bouger pour avoir son émancipation. Les guevaristes vont alors s’activer pour diffuser leurs idées tout en formant des foyers révolutionnaires. Dans leur lutte, ils évitent à tout prix le terrorisme et toute action qui peut mettre en péril la vie d’innocents. Ils peuvent tout de même aller jusqu’à donner leur vie dans un combat.

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