Placencia : visiter Placencia au Belize

 

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Placencia : visiter Placencia au Belize
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Placencia : visiter Placencia au Belize

Peu de gens le connaissent et pourtant, le Belize rassemble tout ce dont un voyageur peut espérer. Des kilomètres de plages bordées par les eaux des Caraïbes à l’est et une jungle verdoyante à l’ouest. Avant même d’y aller, je savais que ce séjour serait inoubliable, comme tous les autres d’ailleurs. Plus que les autres toutefois, ce pays m’a véritablement envoûté. Et parmi les nombreuses villes que j’ai pu y découvrir, mon gros coup de cœur revient à Placencia, la place plaisante.

L’histoire de Placencia

Placencia, la place plaisante

De son histoire, on ne connaît que peu de choses. D’après les ruines retrouvées sur place à l’arrivée des colons Européens, on pense que les Mayas ont jadis vécu à Placencia. D’ailleurs, à proximité de la ville, on peut encore visiter quelques vestiges témoignant de leur occupation du site. Selon les archéologues, ceux qui ont vécu là ont exploité le sel et visiblement, ils en faisaient du commerce avec les autres populations établies le long de la côte.

Au 17e siècle, des Anglais provenant de la Nouvelle-Ecosse et de l’île Providence sont arrivés sur place. Tombés sous le charme du site, ils l’ont baptisé « Placentia » ou « Pleasant Point » signifiant « Place plaisante ». La colonie anglaise installée dans la région s’est toutefois éteinte durant les guerres d’indépendance qui ont opposé les Anglais aux Espagnols. Ces conflits ont eu lieu en 1820 et après la victoire des Espagnols, ces derniers ont rebaptisé les lieux « Plancecia ».

Même si les Espagnols ont réussi à occuper ce village, notez que de nos jours, c’est l’ensemble du Belize qui est un royaume du Commonwealth ou une monarchie constitutionnelle unitaire qui est donc rattaché au Royaume-Uni. En tant que tel, la langue officielle y est l’anglais, mais une grande majorité des habitants parlent aussi l’espagnol et le kriol.

Pour en revenir à son histoire, Placencia a rapidement prospéré sous l’occupation espagnole. Les habitants vivaient surtout de la pêche. D’ailleurs, à l’aube du 20e siècle, elle était un petit village de pêcheurs tranquille et paisible.

Quand vint le 20e siècle, son économie prit un tournant puisque le Belize commence à s’ouvrir au tourisme. Cela a poussé les promoteurs à chercher des endroits paradisiaques et Placencia était le lieu idéal. Très vite, le village devient un haut-lieu du tourisme, destination très prisée des Américains.

Le secteur touristique s’y est encore intensifié après le passage de l’ouragan Iris en octobre 2001. Cette catastrophe naturelle a ravagé plus de 95% des bâtiments construits à Placencia ce qui a engendré une chute des prix immobiliers. De nombreux groupes hôteliers en ont profité pour investir et depuis, la valeur immobilière n’a cessé de grimper en flèche. Le tourisme y est plus prospère que jamais.

 « The Placencia Sidewalk » : la place incontournable de la ville

" The Placencia Sidewalk"

A Placencia, les principaux points de commerce (restaurants, bars, boutiques, …) se situent le long de sa célèbre Sidewalk. Ne vous attendez pas à de grands boulevards bétonnés et avec de larges vitrines comme on en trouve à Paris. Ici, la sidewalk c’est un étroit chemin cimenté et entouré de sable blanc de 1 240 m de long sur seulement 1,20 m de large. On la considère comme la plus étroite sidewalk au monde et d’ailleurs, elle a été inscrite dans le livre des records, le Guinness Book. Heureusement, durant notre passage sur cette mini-avenue, on n’a rencontré que peu de gens.

Est-ce toujours aussi désert vous demandez-vous ? La réponse est non. Nous, nous y sommes allés en basse saison ce qui explique pourquoi on avait la station balnéaire rien que pour nous (et une vingtaine de touristes tout au plus). Cela n’aurait pas été le cas durant la haute saison, car à cette période, la petite ville accueille des centaines de touristes qui se partagent ses 25 km de plages et ses quelques infrastructures hôteliers. En d’autres termes, nous n’aurions pas pu en profiter pleinement, mais c’est chacun ses disponibilités et ses envies de rencontre.

Quand on est amateur de calme et de sérénité comme nous, la basse saison est la période idéale. Quand on aime les ambiances festives et les soirées jusqu’au petit jour, la haute saison est plus animée. Et quand on n’est libre que durant la haute saison, mais qu’on cherche quand même du calme, on oriente ses pas vers Maya Beach qui est moins fréquenté que Placencia. Bref, il y a toujours une solution pour tout le monde.

Quelle est la meilleure saison pour aller à Placencia ?

Les plages de Placencia au Belize

Comme je viens de vous le dire, quand vous le pouvez. Je vais toutefois vous donner quelques informations pratiques pour bien planifier votre séjour au paradis.

  • La saison sèche ou haute saison touristique :

La saison sèche qui va de novembre à mai est, pour beaucoup, la meilleure période pour se rendre à Placencia (et globalement au Belize). Durant cette saison, les touristes sont nombreux donc la ville prend des airs de fêtes. Si vous n’êtes pas adepte des bains de foule, préférez le début de la haute saison, donc de novembre à janvier.

A partir de février, l’affluence est encore plus forte et les prix flambent. Cela s’explique par les festivals qui s’enchaînent à partir de ce mois. Les plus prisés à Placencia sont le Placencia Sidewalk Arts & Music Festival qui se déroule en février et la Fête du Homard qui se déroule en juin.

Comme c’est la saison sèche, les pluies sont rares et la température est agréable sans être froide. On est dans une fourchette de 20-30°C.

Outre les fêtes en tout genre, cette saison est idéale pour d’autres activités comme :

  • La plongée
  • Le snorkeling
  • Les farnientes sur la plage
  • La visite des vestiges Mayas
  • L’observation de la faune, marine et terrestre

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  • La saison humide ou basse saison touristique :

Celle-ci va de mai à novembre. Elle se traduit par une abondance de pluies et même d’ouragans. Cela signifie que les plongées et sorties en mer ne seront plus possibles. Quand il n’y a pas d’ouragans en vue, vous pouvez néanmoins, profiter des plages plus calmes sans vous trop prendre le large.

Pour beaucoup, des vacances sous la pluie n’est pas vraiment l’idéal, mais lorsqu’on est amateur d’écotourisme, cette période est la meilleure. Les visites se feront majoritairement dans la jungle où vous aurez tout le loisir d’observer les animaux qui y vivent.

Notez que durant la saison humide, les températures sont plus élevées et les pluies sont plus abondantes entre juin à octobre. Les ouragans eux, débarquent généralement vers septembre-octobre, mais on peut en avoir plus tôt au gré des caprices de Mère Nature.

Que voir et que faire à Placencia ?

Maya Beach à près de Placencia au Belize

Je vous ai déjà donné une courte liste plus haut, mais pour entrer dans les détails, voici quelques endroits et activités que vous ne devez pas manquer durant votre séjour à Placencia :

Ses plages :

Longues de 25 km et bordées par la mer des Caraïbes, Placencia se situe au bord d’un lagon propice à une variété d’activités nautiques. Pêche, plongée, snorkeling, kayak, sorties en mer et même nager avec les requins baleines (entre avril et juillet), à vous de voir ce qui vous fait plaisir.

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Ses spots de plongée :

Le meilleur spot de plongée de Placencia est Gladden Pit. La période idéale pour découvrir ses fonds marins se situe entre mars à juin. Au cours de cette période, les requins baleines viennent se reposer dans ses fonds marins donc vous ne pourrez pas les rater. Le parc marin de la petite île de Laughing Bird Caye (son appellation est due à la surpopulation de mouettes rieuses qui y vivent) est aussi à découvrir ainsi que les fonds marins de Silk Cayes.

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La Monkey River :

Cette dernière se trouve dans le sud de Placencia, au cœur de la mangrove. On s’y rend en pirogue pour y observer un écosystème très riche. Vous y admirerez des lamantins, des crocodiles, des iguanes, des singes hurleurs et de nombreuses espèces d’oiseaux comme le toucan ou encore le héron. Après la visite en pirogue, le guide vous fait découvrir les différentes plantes médicinales à travers un trek dans la jungle.

Le Sanctuaire de Cockscomb :

un trek dans la jungle.

Il faut parcourir une distance d’environ 45 mn en voiture de Placencia pour atteindre ce sanctuaire. Il s’étend sur plus de 50 000 ha et va des Monts Mayas au Pic Victoria. Sur place, de nombreux sentiers de randonnées ont été aménagés pour découvrir les lieux. Parmi ces chemins, je vous recommande particulièrement celui de Ben’s Bluff. Tout au long de cet itinéraire, vous découvrirez de nombreuses cascades où il est possible de se baigner. A certains endroits, vous aurez également une vue panoramique sur l’ensemble de la réserve donc n’oubliez pas vos appareils photos. D’après notre guide, un peu plus de 290 espèces d’oiseaux vivent en ces lieux ce qui en fait un petit paradis pour les ornithologues.

Les vestiges mayas :

Pour découvrir les anciens vestiges mayas situés à Placencia, il faut se rendre dans la Réserve archéologique Mayflower. Celle-ci se situe entre Dangriga et le bassin de Cockscomb. Le site regroupe trois ruines et deux superbes cascades : Antelope Falls et Three Sisters Falls. Il y a aussi le petit village de Maya Beach qui se trouve à environ 12 km au nord de Placencia.

Si on veut voir plus de ruines mayas, il est possible de visiter d’anciennes cités, mais ces dernières ne se situent pas exactement à Placencia. Elles se trouvent à environ 150 km de là, dans le district de Toledo. Les plus importantes sont la cité de Nim Li Punit et celle de Lubaatun.

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L’occupation de la première est estimée entre 400 et 1000 av. J.-C. Selon les guides, le site est divisé en trois zones : le Groupe Sud, le Groupe Est et le Groupe Ouest. C’est dans la zone sud qu’on retrouve le plus de vestiges composés de stèles et de tombes royales. L’une des stèles érigées sur place est longue de 65 m et haute de 3 m.

Lubaatun, quant à elle, se trouve sur une crête qui surplombe la vallée de la rivière Colombia. Le site, qui aurait été un lieu de cérémonie, a été occupé entre 73 et 890 av. J.-C. Sur place, on trouve 11 tours, cinq places et trois jeux de pelote. Les archéologues y ont trouvé des caveaux funéraires et plusieurs objets en céramique.

Le village de Seine Bright :

C’est un village garifuna (Garifunas se réfèrent aux habitants du village) où l’on découvre les traditions des pêcheurs et artisans qui y vivent. La plupart des habitants y vivent toujours de la pêche, mais ce qui séduit le plus, c’est leur culture où prédomine l’ambiance afro-caribéenne. Ici, on est loin de la civilisation et pourtant on y déguste des plats savoureux et une ambiance festive au rythme de musique traditionnelle. Le village de Seine Bright se situe à environ 3 km au sud de Placencia.

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