Danses folkloriques en Bolivie : cap sur ses danses folkloriques

 

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Danses folkloriques en Bolivie : cap sur ses danses folkloriques
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 Danses folkloriques Boliviennes

 Lors de vos voyages Bolivie, vous avez déjà sûrement vu une danse traditionnelle du pays, mais savez-vous qu’il y en a plusieurs types au pays. En effet, les danses folkloriques de la Bolivie se comptent par dizaine et à chaque évènement, surtout religieux, elles apparaissent pour le grand plaisir des spectateurs. Quelles sont ces danses emblématiques du pays ?

Morenada

La Morenada est un héritage des esclaves africains qui ont jadis travaillé dans les mines de Potosi ainsi que de la colonisation espagnole. Elle se danse sur une musique mélancolique, exprimant le désarroi et la souffrance que ces peuples ont endurés durant ces périodes douloureuses de l’histoire.

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La Morenada surprend aussi par les costumes traditionnels que doivent porter les danseurs. À eux seuls, ces costumes peuvent atteindre dans les 30 kg. Les danseurs portent aussi un masque noir et les pas de la danse consistent à reproduire les gestes de ces esclaves venus d’Afrique. La perruque blanche portée par les danseurs symbolise la neige que les esclaves ont découverte pour la première fois en arrivant en Bolivie.

Los Chunchus

Originaire de la Paz, cette danse reproduit les gestes d’un affrontement entre l’homme de l’Altiplano et d’un Chunchu, un homme qui vit dans la forêt amazonienne. Chunchu signifie d’ailleurs indigène de la forêt et désigne ainsi un guerrier sauvage. Les danseurs portent un masque durant la représentation ainsi qu’un costume recouvert de plumes colorées. Le masque affiche un visage blessé au front et à la tempe, comme pour marquer l’acharnement du combat. Pour danser Los Chunchus, les danseurs se placent en deux files et entrechoquent leurs lances.

Macheteros

Le Macheteros est une danse guerrière qui évoque les luttes durant la colonisation. Les danseurs sont appelés les Macheteros et portent une longue tunique blanche. En accessoires, ils ont une machette en bois à la main et portent des bracelets aux pieds. Les bracelets sont fabriqués en graines de paichachies et dans leur mouvement, ces graines donnent du rythme à la danse. Les Macheteros portent également une coiffe à base de plumes d’aras à gorge bleue. Pendant cette danse reproduisant les luttes, certains mouvements évoquent la résurrection du Christ selon les natifs.

Diablada

Le Diablada est la danse bolivienne la plus connue. Elle date du 17ème siècle et est originaire de la ville d’Oruro. Elle est aujourd’hui devenue un symbole du festival, qui remonte à plus de deux mille ans. Durant la colonisation, les colons espagnols ont interdit le festival qui s’est par la suite transformé en hommage à la Virgen Candelaria. Cette dernière est actuellement la sainte protectrice des mineurs. Le Diablada inclut des mouvements faisant référence au syncrétisme de la Bolivie. Ainsi, les danseurs enveloppés dans des costumes dorés et aux couleurs chatoyantes reproduisent une confrontation entre le bien et le mal. La scène généralement joué met en scène l’archange Michel en train de livrer bataille contre des diables.

Saya

Originaire de Los Yungas, à la Paz, la Saya est un héritage laissé par les esclaves africains. Elle se danse sur le son d’un tambour et avant de commencer la danse proprement dite, on entend sonner des cloches suivi par le claquement d’un coup de fouet. Ce sont surtout les femmes qui pratiquent cette danse, car les hommes sont relégués derrière les tambours.

Kallawaya

Kallawaya est un mot Quechua qui signifie « celui qui porte les plantes sur son dos ». Il fait donc référence aux Kallawayas, des médecins herbalistes ambulants. Leur cosmovision andine est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2008. Ces médecins étaient des voyageurs mystérieux qui ne semblaient pas connaître la fatigue. Ils pratiquaient un dialecte secret appelé le machaj juyai. Ils étaient admirés et à la fois craints, car les gens croyaient qu’ils avaient les pouvoirs magiques. Les danseurs reprennent donc leurs marches et leur habileté à traverser les montagnes durant leurs prestations. On y retrouve de la marche, mais aussi plusieurs sauts qui demandent de l’agilité.

Llamerada

Cette danse est propre aux éleveurs de camélidés de l’Altiplano andin. Elle est d’origine pré-incaïque et met le lama sur un piédestal. Selon les histoires, la domestication du lama remonte à environ 4 000 ou 5 000 ans et s’est faite sur les rives du lac de Titicaca. Les danseurs pratiquant le Llamerada portent d’ailleurs des coiffes à quatre pointes qui rappellent celle que les habitants de ses rives arboraient jadis. Pour danser, les danseurs imitent la démarche des lamas quand ils transportent du sel, de la viande séchée et des pommes de terre déshydratées. Pour bien reproduire la scène, certains mouvements reprennent aussi les gestes des bergers qui faisaient tourner leur fronde. Les danseurs portent des costumes hautement colorés pour pratiquer cette danse.

Negritos

Elle est originaire de la communauté noire de Los Yungas et s’apparente un peu à la Saya. Elle est ainsi un autre héritage des esclaves africains des mines d’argent de Potosi et expriment leurs sentiments d’antan. Rappelons que ces personnes ont été déracinées de leur tradition au 16ème siècle pour venir travailler en tant qu’esclaves en Bolivie. La danse se pratique dans des costumes haut de couleurs.

 

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Caporales

Très proche de la saya, cette danse exprime plus les conditions de vie de ces caporales. On retrouve le même claquement de fouet, mais cette fois-ci, la danse se pratique sur une musique rythmique et lancinante. Les hommes et les femmes participent tous à la danse et adoptent des mouvements contradictoires. Si les hommes adoptent des mouvements dynamiques, les femmes se font plus sensuelles et plus douces. Les danseurs portent des costumes brillants et colorés.

Suri-Sicuri

Ce mot vient de « Suri » qui indique une sorte d’autruche des Andes et de « Sicuri », un flûtiste de pan typique des hauts plateaux andins. Pour pratiquer la danse, les danseurs portent des couronnes multicolores et se parent de plumes de suri.

Doctorcitos

Cette danse se réfère aux avocats corrompus de l’époque coloniale. Ces personnages, multipliaient les courbettes et exagéraient carrément leur tenue. Le Doctorcitos vient alors les ridiculiser sous forme de danse avec un rythme très lent.

Chutas

Chutas désigne les riverains du fleuve Choqueyapu qui traverse la ville de La Paz. Ces habitants s’appelaient autrefois les Chukutas et ce n’est que plus tard que leur nom s’est transformé en Chutas. Cette danse se compose de vrilles entre l’homme et la femme. L’homme masqué anime alors la fête et danse sur une musique rythmé accompagné de deux femmes. L’histoire veut que l’une de ces deux femmes soit celle que l’homme a rencontrée en ville tandis que l’autre est celle qu’il a laissé à la campagne.

Incas

La danse des Incas raconte la confrontation des Incas avec les colons espagnols d’antan. Les danseurs rendent alors hommage à ce peuple qui a jadis dominé les Andes avant la colonisation. La danse met en scène différents danseurs et danseuses placés comme suit : le premier empereur ouvre la marche et il est suivi des près par ses gardes du corps. Viennent ensuite des vierges du Soleil suivies de Pizarro, Almagro et Valverde, les trois personnalités espagnoles qui marquent la victoire castillane. Durant la danse, chacun fait alors les mouvements qui se prêtent à son rang.

Tinku

Tinku signifie « rencontre » dans la langue des Quechuas. Cette pratique a été officiellement interdite, car il ne s’agit pas d’une danse à proprement parler, mais bel et bien d’une confrontation durant laquelle les participants se donnent coups de pied et coups de poing. Pour les Boliviens, le sang versé durant cette forme de combat est une offrande à la Pachamana. Pour le pratiquer, les participants portent une montera ainsi que des vêtements orange et bleu.

Antawaras

Cette danse reflète les mouvements quotidiens du berger. Elle est née vers les années 80 et ce sont des jeunes qui souhaitaient participer au carnaval d’Oruro qui l’ont inventé. Il ne s’agit pas de chorégraphie, mais d’un ensemble d’enchaînements de sauts et de tours de soi.

Taquirari

Le nom de la danse viendrait du mot Takirikire qui signifie « danse » et « chant en l’honneur de la flèche ». C’est le musicien chercheur R.B. Casanovas, spécialiste de cette danse qui avance cette hypothèse. Le Taquirari est une danse rythmée et joyeuse originaire de Santa Cruz, de Beni et de Pando. Elle a été créée pour rendre hommage à la flèche que les participants utilisaient en grand nombre et pour se défendre et pour chasser.

Tobas

Ce terme évoque à la fois une ethnie et la danse. Les Tobas sont des habitants de la forêt amazonienne que les Incas ont colonisés. Pour pratiquer cette danse, les danseurs bondissent de partout vêtus de tuniques en peau. Ils portent également une coiffe de plumes multicolores.

Cueca

Cette danse met en scène un jeu de séduction. Elle se pratique donc à deux dont un homme et une femme agitant chacun un mouchoir blanc. Cette danse d’origine chilienne a été rattachée aux classes supérieures durant la colonisation, mais aujourd’hui, elle est très pratiquée en Bolivie. On rencontre de nombreuses variations de la Cueca en Bolivie dont la Cueca pacena, la Cochabamba, la chapaca et la chuquisaquena.

Carnaval Paceno

Ce carnaval se moque ouvertement des coutumes et mœurs espagnoles. Il s’inspire de diverses danses post-hispaniques. Les chutas par exemple est une danse qui évoque la soumission de l’indigène face au propriétaire foncier.

Chacarera

Cette danse met en scène des hommes et des femmes qui expriment leur beauté et leur force à travers des coups de talon, des mouvements coquets et des déhanchements. Elle est née grâce au lien très fort qui unit les habitants avec leurs troupeaux.

Kullawada

Originaire de La Paz, cette danse évoque le rituel des fileurs et tisseurs de laine de lama. Elle met ainsi en valeur le savoir-faire de ces habitants et le secteur économique de la ville avant la colonisation. Les danseurs du Kullawada portent des costumes élégamment brodés de perles et de pièces. Ils portent aussi un chapeau nomme kh’ara. Ceux qui pratiquent cette danse sont menés par un waphuri masqué et c’est ce dernier qui change les chorégraphies au cri de Wahpur.

Pujllay

Le Pujllay est originaire de Chuquisaca et elle a lieu tous les 3ème dimanche du mois de mars à Tarabuco. Ce mot signifie « jeu » en quechua, toutefois la danse évoque le courage des résistants indiens durant la bataille de Jumbate qui les a opposés aux Espagnols. Les indiens ont donc vaincu les Espagnols et ce, grâce à leurs tenues de camouflage qui leur ont permis de bien se cacher dans les buissons.

Zapateo

Cette danse est très caractéristique du carnaval. C’est une danse des zones rurales et périurbaines. Durant cette danse, l’homme fait la cour à la cholita afin d’obtenir son cœur. Il claque alors des talons pour attirer l’attention de sa belle et c’est ce qui a donné son nom à la danse. Zapateo signifie « coup de pied par terre ».

Waca-wacas

Cette danse ridiculise le colon et son torero qui adoptent des mouvements assez maladroits. Cette danse fait alors référence à l’implantation des troupeaux de bœufs espagnols dans les communautés aymaras.

 

Durant vos vacances en Bolivie, vous verrez sûrement l’une de ses danses et vous aurez enfin la possibilité de comprendre tous les pas de danse.

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Comments (1)

  1. Granomort marie dit :

    Bonjour j’ai regarder votre festival a la télé j’ai une association de danse traditionnelle composer de jeunes je voudrais participer avec ma troupe a un de votre festival

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