Le Chili observe de très près ses volcans

 

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Le Chili observe de très près ses volcans
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Le Chili est un pays inaccoutumé qui cumule les records géologiques de toutes sortes. En effet, le pays possède la chaîne volcanique la plus étendue du monde. Elle s’étend sur 4?300 km de long, du nord au sud. Le nombre de volcans au Chili dépasse les 2 mille et plus d’une centaine sont considérés comme actifs. Un volcan est qualifié d’actif lorsqu’il a enregistré une activité au cours des 10?000 dernières années. Le Chili est aussi l’un des pays qui connaît la plus forte activité sismique au monde.

La plus grande concentration de sommets volcaniques se trouve sur la faille « Liquiñe-Ofqui » considérée comme la route des volcans et s’étirant sur un millier de kilomètres, dans la partie australe du Chili.

Aujourd’hui, une dizaine de volcans sont en éruption au Chili dont le Llaima. Couvert de neige en permanence, le Llaima avec ses 3?125 mètres d’altitudes est l’un des principaux volcans du Chili et figure parmi les plus actifs du pays. Le nom de ce géant signifie littéralement « veines de sang » en langue indigène. Il fait partie des volcans du centre et du sud chiliens, séparant la frontière nord du pays avec les fjords d’Aysen, au sud. Dans cette région les volcans sont moins élevés qu’au nord, mais sont, en revanche, plus actifs et plus dangereux.

Le nuage de fumée qui s’échappe constamment de certains volcans de la région attire les visiteurs et constituent un grand atout touristique pour le pays. L’intérêt touristique croissant pour les volcans a conduit l’OVDAS à lancer le « géoparc Kütralkura » espérant ainsi intégrer le cercle fermé des géoparcs  mondiaux de l’Unesco.

Ceci dit, la beauté de ces grandioses montagnes volcaniques représente constamment une menace latente d’éruption pour la population environnante.

Dans ce sens, le Chili observe, en ce moment, de très près ses volcans !

Actuellement, les coulées de lave et les rochers volcaniques ont fait leur apparition au Llaima. Elles sont visibles depuis des kilomètres…

Ainsi, trois volcans font l’objet d’une étroite surveillance per les géologues :

  • Le Nevados de Chillan : constitué d’un ensemble de 18 cônes qui atteint les à 3.212 mètres d’altitude. Il en alerte orange depuis le mois d’avril.
  • le Planchon-Peteroa et le Copahue : en alerte jaune.

Jusqu’en octobre, le Lascar, le Puyehue Cordon Caulle et l’Osorno étaient en alerte verte, le dernier des quatre niveaux au Chili.

Mais, contrairement aux séismes, la majorité des éruptions volcaniques peut, fort heureusement, être anticipée. Les conséquences d’une éventuelle catastrophe naturelle seront, ainsi limitées.

« On est comme dans un hôpital, quand on voit que le cœur d’une personne ne marche pas bien, on prévient  les autorités pour qu’elles prennent les mesures adéquates », explique « Paola Peña » la directrice de l’Observatoire volcanologique des Andes du sud (OVDAS), situé à Temuco, à 600 kms de Santiago. Il s’agit d’un des centres d’observation les plus avancés de l’Amérique.

Les instruments avancés de l’OVDAS :

volcan chili

L’Observatoire volcanologique des Andes du sud, dispose de plusieurs instruments de hautes technologies lui permettant de mieux suivre les volcans. Parmi eux :

Caméras thermiques, sismographes, récepteurs GPS suivant le déplacement des plaques de terre, inclinomètres surveillant les changements d’angles par rapport à l’horizon et spectromètres pour connaître la nature de gaz émis…

« Ces signaux sont ceux que nous tentons de capter, d’interpréter afin de pouvoir déclencher tôt une alerte avec ces informations »,  raconte « Alvaro Amigo », responsable du réseau nationale de veille volcanique au ministère de la Géologie et des Mines.

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Les volcans sont parfois imprévisibles :

volcans

Malheureusement, les volcans  sont parfois imprévisibles.

Au Chili, le 22 avril 2015, le Calbuco, un volcan supposé « tranquille », n’a émis des signaux alarmants que deux heures avant le début de l’éruption.

Les milliers d’habitants environnant le pied du volcan, sur la côte Pacifique du Chili, à environ 1.300 kilomètres au sud de Santiago, ont dû être évacués. Le trafic aérien a été annulé et des dommages agricoles causés par le sombre nuage de cendres ont été signalés.

« Certains ont un caractère plus irascible, d’autres sont plus lents », explique Mme « Peña », membre de l’OVDAS.

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