Les pyramides de l’Est du Yucatan au Mexique
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Durant l’époque précolombienne, les Mayas occupaient toute la péninsule du Yucatan. Cette zone regroupait alors toute la partie sud du Mexique, le Honduras, le Guatemala et le Salvador. Même si cette population mythique a occupé ce vaste territoire, c’est dans le sud du Mexique qu’on trouve le plus grand nombre de ruines. Certaines se situent dans le sud-ouest alors que d’autres se situent dans la partie sud est. Ce sont les anciennes cités-Etats mayas de l’Est de la péninsule que je vous invite à découvrir à la suite.
Les ruines de Muyil
Pour ceux qui aiment le mystère et les décors mystiques, direction la Réserve de Sian Ka’an pour découvrir le site de Muyil. La réserve compte une vingtaine de ruines mayas, mais Muyil, malgré la modestie de ses vestiges, est le plus important d’entre elles. Il regroupe trois ensembles assez modestes reliés entre eux par de petits sentiers.
- La Plaza de la Entrada :
C’est le premier ensemble le plus proche de l’entrée. On y trouve quelques reconstitutions d’habitations mayas près desquelles se situent des amoncellements de pierres.
- El Palacio Rosa ou Templo VIII :
Après la visite de la première place, le sentier débouche sur deux chemins. Celui de droite mène vers la grande pyramide du site, baptisée El Castillo, tandis que celui de gauche mène au cœur de la forêt et où se tient le Palacio Rosa.
C’est un temple isolé envahi par la végétation. Il est aujourd’hui interdit de grimper dessus, mais sa vision dans cet environnement est enchanteresse. Certaines parties du temple ont été restaurées.
- El Castillo :
Il faut revenir au croisement depuis la Plaza de la Entrada puis prendre le chemin de droite pour arriver à la plus imposante pyramide du site, El Castillo. Elle est haute de 17 mètres, mais malheureusement, elle tombe réellement en ruines. Elle reste toutefois majestueuse et imposante dans cet univers verdoyant.
Derrière la pyramide, on peut emprunter un autre sentier qui mène vers la lagune de Sian Ka’an. Long de plusieurs centaines de mètres, le sentier plonge au cœur de la jungle. On débouche ensuite sur un mirador au haut duquel on peut admirer la jungle et plus loin, le lac.
Un petit conseil :
Pour profiter pleinement du site, allez-y aux premières lueurs de l’aube. C’est aux premières lumières du jour que surgit le côté mystique et mystérieuse des lieux. L’endroit est également plus calme et vous pourrez profiter de la sérénité de la jungle avant que les autres arrivent.
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Les ruines de Tulum
Depuis Muyil, il faut remonter un peu vers le nord est pour arriver à Tulum. C’est sans doute l’un des plus beaux sites mayas du pays puisque presque tous les jours, il y a foule. Tulum se situe dans une zone touristique que l’on appelle Riviera Maya. Il se démarque des autres ruines du fait qu’il surplombe une mer aux eaux turquoise, la mer des Caraïbes. Il est perché sur une falaise et offre un cadre idyllique aux visiteurs. Sachez toutefois que les baignades y sont réglementées pour ne pas dénaturer le site.
Pour en revenir aux ruines, la majorité des édifices date du 13e siècle. Comme l’indique le cordon qui entoure chaque édifice, le site a été totalement restauré. Il est, de ce fait, interdit de grimper sur les pyramides. La plus grande pyramide du site est appelée El castillo.
La conservation de Tulum est d’autant plus complexe encore puisqu’à part les années qui passent, les édifices sont exposés à l’air marin sans compter le grand nombre de visiteurs qui le prennent d’assaut. Notez qu’il est le troisième site maya le plus visité du Mexique.
La cité était autrefois un port de commerce et de pêche. Elle était alors reliée aux autres cités-Etats alentour. Elle est située sur un endroit stratégique puisque du côté mer, les hautes falaises qui l’entourent le protègent des assauts ennemis venant de la mer tandis que du côté terre, une muraille était autrefois érigée autour du site. C’est d’ailleurs de cette muraille, qui signifie « Tulum », qu’elle doit son appellation.
Conseils :
Etant située dans une zone touristique, il est conseillé d’arriver assez tôt sur le site pour ne pas avoir à faire la queue trop longtemps.
Deux parkings payants se trouvent autour du site. Le plus grand est un peu plus éloigné des ruines et coûte pourtant plus cher que le plus petit.
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Les ruines de Coba
Pour découvrir les ruines de Coba, on quitte la côte Caraïbe pour s’enfoncer un peu dans les terres. Le site se trouve au cœur de la jungle, à proximité du village de même nom.
Il abrite la plus haute pyramide de la région baptisée Nohoch Mul. Celle-ci est quand même haute de 42 mètres donc nullement surprenant si on est un peu intimidé lorsqu’on s’en approche.
A part cette pyramide, on trouve quatre autres groupements de ruines sur le site dont le groupe Coba, situé au bord du lac Macancox. Il faut dire qu’il est immense puisque le parcours intérieur est long d’environ 6 km. Heureusement, la visite peut se faire à vélo ce qui divise le temps de découverte en deux. Les plus téméraires le découvriront à pied donc en avant pour une marche d’environ trois heures tandis que les plus pressés choisiront l’option vélo pour une visite d’1h30.
Coba est l’un des rares sites qui autorisent les visiteurs à grimper sur les pyramides. J’ai d’ailleurs testé l’ascension du Nohoch Mul, mais j’ai dû redescendre à mi-chemin, souffrant de vertiges. Mes compagnons de visite ont, eux réussi à aller jusqu’au bout et ont pu capturer de belles images du haut de l’édifice. Là-haut, la vue à 360° donne sur une jungle verdoyante où nul autre édifice ne pointe le bout de son sommet. Pour ceux qui veulent grimper, soyez prudent, car les marches sont assez inégales. Une corde placée au milieu permet de bien s’agripper.
Les ruines d’Ek Balam
Ces ruines se trouvent également au cœur de la jungle, mais à seulement 30 km de la ville de Valladolid. L’appellation « Ek-Balam » signifie jaguar noir. Le site regroupe plusieurs pyramides de différente taille, mais la plus haute d’entre elles, l’Acropole ou encore « El Torre », se compose de six étages. Elle fait partie des édifices les plus imposants du Yucatan.
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Comme à Coba, les pyramides d’Ek-Balam peuvent être escaladées donc avis aux amateurs. Si vous ne souffrez pas de vertiges comme moi, vous arriverez facilement à vaincre les 30 mètres de l’Acropole. De son sommet, on a une vue panoramique sur le reste du site et la jungle qui foisonne tout autour. Pour ma part, je me suis contenté des pyramides moins hautes ce qui était déjà un petit exploit. A leur sommet, les arbres et la végétation reprennent leur droit.
Cette ancienne cité aurait été occupé de 300 av. J.C jusqu’à la colonisation espagnole.
L’entrée au site est payant, mais ensuite, vous n’aurez plus rien à payer pour grimper sur les pyramides.
Les ruines de Chichen Itzà
C’est l’un des sites mayas les plus connus du Mexique. Il a été classé au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1988 et en 2007, il a été érigé au rang des sept merveilles du monde. Époustouflant et majestueux, celui qu’on surnomme « Versailles du Yucatan » vaut vraiment le détour.
Selon l’histoire, il aurait été le plus grand centre religieux de la civilisation maya entre le 9e et le 11e siècle. Le site regroupe plusieurs temples. La visite à pied prend environ quatre heures ce qui prouve à quel point il est vaste. Les sentiers sont bien balisés donc vous ne vous perdrez pas.
La plus célèbre pyramide de Chichen Itzà est celle baptisée Kukulkan. Celle-ci est connue à travers le monde du fait qu’elle représente un serpent à plumes. Outre cet édifice, on trouve d’autres constructions sur la zone comme l’observatoire astronomique, le jeu de balle, le couvent … et plus au nord, le Cénote Sacré de Chichen Itzà.
On raconte que ce Cénote était autrefois utilisé pour ses sacrifices, majoritairement humains. Les fouilles archéologiques menées sur place ont confirmé ce fait puisqu’on y a trouvé de nombreux squelettes et autres objets. Aujourd’hui, on n’y fait plus de sacrifices, mais si le cœur vous en dit, vous pourrez piquer une tête dans cette piscine naturelle.
Contrairement aux autres sites que j’ai cités plus haut, Chichen Itzà est très touristique et commercial. Ici et là, vous rencontrerez des vendeurs qui vous hèlent pour acheter divers articles souvenirs. Et ce n’est pas le seul aspect « commercial » puisque dès l’entrée, on vous fait payer un droit assez cher comparé aux autres ruines. A ce droit d’entrée, on vous demandera ensuite une taxe pour pouvoir sortir vos caméras et appareils photos.
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