Yerupaja : ascension d’un géant des Andes
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Le Nevado Yerupaja est, après le Nevado Huascaran, le deuxième plus haut sommet du Pérou. Il remporte toutefois le titre de plus haut sommet de la cordillère Huayhuash et de l’un des sommets les plus difficiles d’accès des Andes. En effet, de toutes les expéditions qui ont été menées pour atteindre son pic, rares sont celles qui ont été une parfaite réussite. Malgré cette information qui m’a été transmise lors de mes recherches de nouveaux treks dans les Andes, cela n’a fait que renforcer ma volonté d’y aller.
Mieux connaître le mont Yerupaja
Le Nevado Yerupaja se trouve un peu au sud de la ville de Huaraz. Il fait partie des 12 plus hauts sommets d’Amérique et l’un des 6 000 les plus difficiles à escalader.
Il faut dire que rares sont ceux qui ont réussi à frôler son pic qui trône à 6 635 m d’altitude. Oui, je dis bien frôler, car jusqu’ici, aucun alpiniste n’a pu atteindre son point culminant et pour cause : celui-ci est entièrement entouré de murs de glaces peu sûr pour être escaladés ainsi que de séracs qui menacent, à tout moment, de vous tomber dessus.
A ces obstacles de taille, il faut également rajouter le mauvais temps qui semble y persister tout au long de l’année.
Quoi qu’il en soit, cela ne nous décourage pas, car nous planifions au mieux notre expédition avec l’espoir de grimper le plus haut possible.
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L’ascension du mont Yerupaja
Avant de nous rendre jusqu’à ce géant des Andes, nous passons deux nuits à Huaraz pour compléter le matériel et pour déjà nous préparer à ce trek qui nous attend et qui ne sera pas de tout repos.
Nous quittons Huaraz de bonne heure pour atteindre la ville de Llamac située à 3 400 m d’altitude. Le lendemain, nous avançons vers la région de Gocha Cutan qui se situe à quelques 4 000 m d’altitude. Nous décidons d’y ériger notre camp de base et y restons deux nuits pour nous acclimater. Il faut dire que même si nous y sommes allés en plein mois de septembre, qualifié comme la période la plus propice, le temps n’est pas vraiment favorable.
Après ces deux nuits de repos, nous repartons le lendemain pour établir un autre campement à 5 500 m d’altitude. Un de nos compagnons de route a décidé de rester au campement pour le reste de l’aventure, car il ne se sentait plus d’attaque pour grimper encore un peu.
Pour notre part, nous tentons de gravir le Rasac et découvrons quelques zones rocheuses où l’on pourrait éventuellement établir un nouveau campement. Toutefois, face aux conditions météorologiques, nous préférons retourner au camp de 5 500 m pour nous reposer avant de repartir de bonne heure le lendemain.
Nous quittons le camp dès 5 h du matin, réussissons à gravir le Rasac pour finalement nous heurter à un mur de glace. Pour éviter tout éboulement ou glissement de terrain, nous préférons d’abord tâter légèrement ce mur avant de l’escalader. Finalement, nous avons réussi à le grimper sur environ 400 m, mais pas plus. C’est là que s’arrête la glace dure donc nous préférons redescendre et nous résigner à cette petite victoire.
Certes, les 6 600 m d’altitude sont encore loin, mais vu le danger qui guette et ces énormes séracs qui n’ont rien de sympathiques, nous jouons la carte de la sécurité et préférons redescendre de ce sommet. Maintenant, je comprends pourquoi les locaux le surnomment « El Carnicero » signifiant « Le Boucher ». Avec ses arêtes tranchants et ses pics de glaces, le mont rivalise bien avec les couteaux acérés d’un boucher.
Même si le challenge n’a pas été remporté, le Nevado Yerupaja reste un défi que je compte bien réessayer un jour, mais pour l’heure, je préfère me réconforter avec les autres sommets de 6 000 m de la cordillère Huayhuash.
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La découverte de la cordillère Huayhuash
Cette chaîne montagneuse s’étire sur plus de 30 km. Elle compte de nombreux hauts sommets, dont plusieurs de plus de 6 000 m d’altitude, mais pour me rabattre de l’échec de l’ascension du Yerupaja, j’ai aussi pris le temps de découvrir les moins de 6 000 m. Parmi mes coups de cœur au sein de cette cordillère, je cite :
- Le Jirishanca dont le pic trône à 6 094 m d’altitude
- Le Yerupaja Chico dont le pic trône à 6 089 m d’altitude et que je n’ai pas pu atteindre non plus
- Le Yerupaja Sur qui s’élève jusqu’à 6 500 m d’altitude. Là encore, le sommet me semble inaccessible, mais j’ai quand même atteint des hauteurs où l’on peut très bien l’admirer
- Le Siula Grande qui s’élève jusqu’à 6 344 m d’altitude. C’était également une belle aventure et cette fois-ci plus facile que le Yerupaja
- Le Mituraju dont le sommet s’élève à 5 750 m d’altitude
- Le Rondoy qui s’élève à 5 870 m d’altitude
Je tiens à souligner que c’est le Siula Grande qui a inspiré Joe Simpson dont la rédaction de son livre intitulé « La mort suspendue ». Cet ouvrage a été reproduit en film et malgré le côté tragique de l’histoire, c’est un vécu personnel de son auteur.
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