Nevado de Incahuasi : un des plus hauts volcans d’Argentine

 

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Nevado de Incahuasi : un des plus hauts volcans d’Argentine
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Dans mon aventure pour découvrir les géants des Andes, mes pas m’ont dirigé vers l’Argentine qui abrite le plus haut sommet d’Amérique à savoir l’Aconcagua. Cette fois-ci, ce n’est pourtant pas de ce sommet dont j’aimerais vous parler, mais d’un de ses voisins : le Nevado de Incahuasi. Pour le découvrir et essayer d’atteindre son pic, il faut se rendre dans la province de Catamarca, dans le département de Tinogasta.

Mieux connaître le Nevado de Incahuasi

Nevado de Incahuasi

Le Nevado de Incahuasi est considéré comme un volcan argentin, mais il faut savoir qu’une toute petite partie écrase le territoire chilien.

Son appellation vient du terme quechua « Inka Wasi » qui signifie « Maison de l’Inca ».

Il fait partie d’une chaîne de volcans massifs lesquels figurent parmi les plus hauts volcans au monde. Il a alors pour voisin le Nevado Ojos del Salado, le Nacimientos, le Cerro Bayo et le Nevado Tres Cruces. Ce sont tous des volcans actifs comme le Nevado Incahuasi.

En ce qui concerne ce dernier, on sait seulement que c’est un volcan actif, mais on ne sait pas de quand date sa dernière éruption.

Pourquoi ai-je jetter mon dévolu sur le Nevado de Incahuasi ? De un parce que son appellation quechua m’intrigue et de deux, parce qu’il figure parmi les plus hauts sommets, 12e, d’Amérique du Sud avec un point culminant haut de 6 610 m.

Avec une telle envergure, il est considéré comme le quatrième plus haut volcan actif au monde et le septième plus haut volcan au monde. Cette deuxième liste tient aussi bien compte des volcans actifs que des volcans éteints.

Les caractéristiques géographiques du Nevado de Incahuasi

Le Nevado de Incahuasi :

  • S’étend sur une superficie de 207 km²
  • Affiche un volume de 231 km3
  • Se compose de deux stratovolcans, d’une caldeira de 3, 5 km de large et de quatre cônes pyroclastiques
  • Affiche un dôme de lave de 6 x 4 km sur l’un de ses flancs
  • Fait partie, avec 110 autres volcans quaternaires, de la zone volcanique centrale des Andes

Parmi ses plus proches voisins, on peut citer le volcan Negro dont le pic culmine à 5 373 m d’altitude et le volcan El Fraile dont le pic trône à 6 068 m d’altitude.

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L’ascension du Nevado de Incahuasi

Nevado de Incahuasi argentine

Après avoir contacté une agence pour pouvoir grimper le Nevado de Incahuasi, je me retrouve dans une équipe dynamique de six personnes dont un guide passionné des montagnes.

  • Acclimatation à Las Grutas :

Notre aventure commence à Las Grutas, dans le camp de base qui mène vers le Nevado de Incahuasi. Nous y sommes restés trois nuits pour que tout le monde puisse s’acclimater avant l’ascension proprement dit. Il faut dire que le froid mordant et le manque d’oxygène en hauteur ne pardonnent pas. Cela nous laisse aussi du temps pour découvrir les environs et nous lancer dans l’ascension des autres sommets qui nous entourent dont le volcan San Francisco. Nous n’en avons pas atteint le sommet pour économiser nos forces, mais c’était déjà un bon début à cette aventure.

  • Départ de Las Grutas pour commencer l’ascension :

Au lendemain de la troisième nuitée passée sur place, nous remballons nos tentes et nos affaires pour les charger dans les 4 x 4. Ce sont elles qui nous ont conduit à Las Grutas et elles encore qui vont nous déposer à quelques mètres d’altitude plus haut, à 4 572 m. La route est assez bonne donc nous roulons tranquillement jusqu’à atteindre cette altitude. Attention, ne pas s’y risquer n’importe quel véhicule, car vous risquez de tomber en panne très vite. Selon l’agence, les véhicules qu’elle y déploie ont été habitués au froid.

Arrivés à 4 572 m d’altitude, les voitures ne peuvent plus avancer donc nous les abandonnons là et nous prenons nos lourds bagages pour l’ascension. Nous avançons vigoureusement, car sur les premiers mètres, on sent toujours l’adrénaline monter et la force nous amplifier. De plus, le superbe décor qui nous entoure nous accueille dans la sérénité des lieux montagnards. Tout autour de nous, un beau soleil haut dans le ciel qui ne nous réchauffe pas pour autant, de la neige à perte de vue qui, sous les rayons du soleil, paraît plus blanche encore et une petite brise qui vient caresser nos joues déjà bien engourdies par le froid mordant. Bref, le premier contact avec ce géant se déroule sous de bons augures et rien qu’à cette pensée, nous avançons vaillamment sans penser aux éventuels imprévus qui peut survenir.

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Un peu vers l’après-midi et au bout de quatre heures de marche plus tard, nous atteignons notre nouveau camp qui trône à 5 200 m d’altitude. Cette première montée n’a pas été simple, mais nous avons avancé à notre rythme et avons même multiplié les pauses surtout lorsque nous avons dû nous arrêter au niveau d’une fissure légèrement profonde par où s’écoule l’eau issue de la fonte des neiges. C’était le moment ou jamais pour remplir nos bouteilles vides.

Sitôt arrivés au camp, nous ne perdons pas de temps pour déployer les tentes, préparer le dîner, et nous emmitoufler dans les tentes pour nous protéger des gros nuages qui apparaissent à l’horizon. Notre guide nous dit alors que c’est signe de tempête. Une nouvelle peu rassurante, mais une catastrophe que nous avons traversé sans mal au final même si cela a duré près de quatre heures de temps. Nous nous endormons finalement assez serein et nous réveillons sous un beau soleil le lendemain.

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  • Objectif 5 692 m d’altitude :

volcans d’Argentine

Au réveil, le temps était superbe, mais nous avons noté qu’environ 10 cm de neige a recouvert la plateforme où nous avons érigé nos tentes. Ce jour-là encore, nous ne perdons pas de temps, car aujourd’hui, il nous faut atteindre la barre des 5 600 m d’altitude.

Nous chargeons à nouveau nos sacs et avançons méticuleusement. Au bout d’une petite heure de marche, un nouveau filet d’eau nous apparaît et on remplit une fois de plus les bouteilles. Sur une portion de route, nous avons dû ralentir la cadence à cause d’une forte pente. Malgré les efforts que cela nous a pris, nous sommes arrivés à 5 600 m d’altitude, mais il a fallu avancer encore un peu pour trouver un lieu sûr pour dormir. Nous avons finalement fini par atteindre le portezuelo qui se situe à 5 692 m d’altitude.

Après avoir creusé des plateformes, nous déployons les tentes, préparons le repas du soir et avons discuté en attendant que Morphée vienne. Cette nuit-là encore, nous finirons par nous endormir sous les bruits de la tempête qui fait rage dehors.

  • Objectif Plateau Cimero :

Le lendemain matin, pas de beau soleil dehors, mais un temps nuageux avec une petite température de -7°C. Autant vous dire que le froid était encore plus de mordant que les premiers jours. Au réveil, nous avons pensé rester sur place à nous réchauffer dans les tentes, mais craignons que le climat ne s’améliore pas, nous avons préféré gagner du terrain. Plus vite on atteindra ce sommet, plus vite nous serons rentrés chez nous, bien au chaud au coin de la cheminée.

Le chemin pour atteindre le Plateau Cimero n’est pas des plus faciles, car se composait d’une pente assez raide de 55°. La montée se fait de plus en plus dure, non seulement à cause de la forte pente, mais aussi et surtout parce qu’à une telle altitude, l’oxygène devient rare.

Un peu vers 10h00, les rayons du soleil daignent enfin se montrer, ce qui était assez réconfortant. Nous avançons lentement, mais sûrement, car nous sommes conscients qu’un seul faux pas pourrait nous anéantir. Certes, cette pensée n’est pas des plus motivants, mais en être conscient décuple notre concentration pour progresser sans accroc.

Finalement, nous atteignons le Plateau Cimero qui trône à 6 200 m d’altitude. Nous décidons d’y rester pour la nuit avant l’ultime étape du lendemain.

  • Objectif : le sommet

Le lendemain, nous nous réveillons plus tôt que prévu, car tout le monde était excité d’atteindre enfin le sommet en ce jour béni. Nous partons alors assez tôt avec le sommet qui se dessine déjà au-dessus de nos têtes.

Pour moi, c’était vraiment fascinant, car dans ma tête, je me disais que seuls 400 m m’éloignent encore de ce pic tant convoité. On s’encourage alors pour grimper et malgré la fatigue, nous nous sentons plus forts encore tant nous étions pressés d’arriver enfin.

Au bout de quelques heures, le sommet apparaît enfin devant nous. Je ne saurais décrire les sentiments qui m’animent à ce moment, mais tout ce que je sais c’est que je me suis écroulé, tellement content et reconnaissant pour cette belle aventure. Allongé dans la neige, je regardais le ciel puis me levais pour aller admirer le panorama impressionnant qu’on a à ce sommet. Enfin, le GPS affichait 6 630 m de haut et c’était le bonheur. Nous y restons quelques minutes, puis commençons à descendre la Maison de l’Inca.

  • La descente :

Notre objectif était de redescendre jusqu’au camp de 5 692 m, mais n’avons pas pu avancer plus du coup nous sommes restés percher à 6 200 m d’altitude. Le lendemain toutefois, nous avons pu regagner les 4 x 4 pour retourner en ville.

La descente s’est faite sans encombres et nous arrivons, fatigués, mais heureux d’avoir accompli cette aventure.

 

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