La Guajira : le paradis perdu de la Colombie

 

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La Guajira : le paradis perdu de la Colombie
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Péninsule située à la pointe nord-est de la Colombie, la Guajira est l’un des 32 départements du pays. Son appellation vient du mot « Guajiro » qui n’est autre que le nom espagnol des indiens Wayuu qui vivent dans la région. La capitale du département est Riohacha. Sur ce territoire de 20 848 km², la moitié nord est occupée par le désert de la Guajira. Un environnement qui contraste superbement avec les eaux cristallines de la mer des Caraïbes dans laquelle plonge la péninsule et ses dunes désertiques.

Un peu d’histoires

La Guajira est un trait d’union entre la Colombie et le Venezuela. C’est un territoire aride sur lequel les Wayuu ont su trouver leurs marques. La population de la région est à près de 50 % indigène.

La Guajira en Colombie

Par le passé, ces terres furent le refuge des peuples Arawak qui viennent de l’Amazonie. Ensuite, durant la colonisation, les Wayuu ont fui dans ce désert aride pour garder leur indépendance et leurs coutumes. Ils savaient alors que les colons ne voudraient pas s’installer dans cette zone inhospitalière.

Malgré ce reclus, les indigènes ont eu des contacts avec les colons grâce auxquels ils ont appris à faire du commerce et à se lancer dans l’artisanat et l’élevage. Leurs relations n’étaient toutefois pas toujours pacifiques puisque les Wayuu ont dû se battre, parfois jusqu’au sang, pour garder leur territoire. Du fait de leur éloignement au pouvoir central, ils ont réussi à résister aux colonisateurs pendant de nombreux siècles jusqu’à ce que des projets comme l’extraction minière à El Cerrejon ou encore l’extraction pétrolière à Maracaibo ne viennent chambouler leur quiétude.

Cela a poussé de nombreux habitants à migrer vers les villes environnantes non seulement parce que leur territoire ne leur appartenait plus vraiment, mais aussi parce que ces extractions ont fini par rendre leur environnement aride, encore plus inhospitalier.

Le désert de la Guajira

Le désert de la Guajira en Colombie

Ce désert écrase la majeure partie de la péninsule de Guajira et une petite partie du Venezuela. Malgré son hostilité, ce désert abrite une faune et une flore désertique à découvrir absolument. Il abrite également le parc national naturel de Macuira qui prend la forme d’une oasis tropicale au beau milieu de ces étendues de sable. Ce parc, déclaré national en 1977, écrase une superficie de 25 000 ha dans la serrania de Macuira. Il s’agit de la seule chaîne de montagne présente dans la région.

Les Wayuu, un peuple chaleureux

Le périple pour aller à la rencontre des Wayuu n’est pas facile, mais incontournable pour tout aventurier qui se respecte. Le trajet se fait, le plus souvent, à bord de 4×4 bondées de toutes sortes de marchandises et de nombreux passagers. Le véhicule traverse des pistes cahoteuses au cœur même du désert avant d’atteindre les villages des indigènes.

Ces derniers vivent dans des « rancherias », des maisons de forme rectangulaire fabriquées avec du bois de cactus. Chacune d’elle est dotée d’une cuisine, une pièce très importante et où on peut goûter à différents plats typiques. Il faut dire que la gastronomie locale est très variée selon qu’on se trouve à l’intérieur des terres ou plutôt sur la côté. Dans les terres, l’alimentation se base surtout sur le maïs et le chèvre. Les habitants vous feront sûrement goûter au fameux « friche » qui se compose d’abats et de sang de chèvre. Dans les villages côtiers, on peut déguster toutes sortes de fruits de mer, de poissons et de langoustes.

En matière de tenue vestimentaire, les femmes se parent de tuniques colorées. Dans la société, ce sont elles qui gèrent les dépenses à la maison et qui s’occupent de tout ce qui a trait à la vie familiale. Elles sont aussi très douées en tissage de besaces, les « mochilas » et de hamacs, les « chinchorros ».

Pour ce qui est des hommes, ils font figure d’autorité et c’est eux qui gèrent les relations sociales avec les autres familles et les autres clans. Chaque clan est dirigé par le Putchipu ou Palabrero, l’équivalent du juge dans la société moderne puisque c’est lui qui rend justice ou « Sukuaipa ». Il sert aussi de médiateur pour gérer les conflits et de décideur. Il faut savoir que l’Unesco a déclaré cette manière de faire la justice de Patrimoine Immatériel de l’Humanité.

A part le Palabreros, le Piachi est aussi un personnage important dans la société des Wayuu, car c’est à lui qu’on attribue la connaissance spirituelle. C’est lui qui encourage les habitants à communiquer avec les divinités et les esprits à travers des rites traditionnels. Il mène également des rites shamaniques pour guérir et des rites funéraires en cas de décès.

Dans la région, les habitants croient que les âmes des défunts viennent s’embarquer à bord de voilier au Cabo de la Vela pour leur ultime voyage. De nos jours, même si ces rites sont encore maintenus par de nombreux habitants, la baie a fait place aux voiles de kitesurf.

Le tourisme

La Guajira : le paradis perdu de la Colombie

Découvrir la Guajira est une expérience à ne pas rater en Colombie. Au-delà de ses paysages alternant dunes à pertes de vue qui plongent dans l’eau couleur azur de la mer des Caraïbes, ce sont les traditions des habitants qui intriguent le plus les visiteurs.

Bien sûr, il faut instaurer un tourisme responsable afin de développer cette région aujourd’hui exposée à une forte pénurie d’eau et de nourriture surtout en saison sèche.

Quand y aller ?

Comme dans le reste de la Colombie, deux saisons principales règnent à la Guajira à savoir :

  • La saison sèche que l’on appelle Jemial : elle s’étend de décembre à avril. Durant cette saison, la majorité des habitants vont en ville pour travailler
  • La saison de pluies ou Juyapu qui va de septembre à décembre : c’est durant cette saison que les Wayuu reviennent sur leurs terres afin de développer leurs cultures et d’engraisser leurs animaux d’élevage

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La saison des pluies est la meilleure période pour y aller, car vous n’aurez pas à craindre la sècheresse et l’aridité du désert. Il faut savoir qu’avec le réchauffement climatique, la pluie s’y fait de plus en plus rare, rendant l’eau très précieuse.

En ce qui concerne la température, elle tourne autour de 27°C à longueur d’année.

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