L’ascension du mont Roraima : une activité phare au Venezuela
Voyage au Venezuela | Guide Venezuela | Partir au Venezuela
Situé à cheval sur le Brésil, le Guyana et le Venezuela, le mont Roraima est une montagne connue et appréciée des randonneurs. Les randonnées se font surtout depuis son versant sud dont l’ascension est assez facile, mais d’autres personnes plus téméraires préfèrent monter depuis d’autres flancs ce qui permet d’ouvrir de nouveaux circuits d’escalade. Même si la montagne écrase trois pays du continent sud-américain, les randonnées se font, le plus souvent, au départ du territoire vénézuélien.
Le mont Roraima
Situé dans le Nord de l’Amérique du Sud, le mont Roraima écrase trois pas du continent, mais à différentes proportions. Sa majeure partie, à raison de 85 %, se situe au Venezuela tandis que les 10 % se situent au Guyana et les 5 % restants au Brésil. Toutefois, suite à la revendication du Venezuela quant à sa situation sur la moitié occidentale du Guyana, on considère aujourd’hui qu’il est seulement partagé entre le Brésil et le Venezuela.
Sur le territoire brésilien, il est inclus dans le parc national du Mont Roraima tandis qu’au Venezuela, il est inclus dans le parc national Canaima.
Son point culminant, baptisé le Maverick Stone à cause de la ressemblance de sa forme avec la voiture Maverick de Ford, culmine à 2 810 m d’altitude. Il représente le plus haut sommet de l’Etat de Bolivar. Sur sa partie guyanaise, un autre sommet culmine à 2 772 m d’altitude.
Le climat
Du fait de sa promiscuité avec l’équateur, un climat tropical règne sur le mont Roraima. Cela lui a vaut une végétation dense qui s’étend sur plus de 10 820 km² et que l’on appelle Gran Sabana signifiant grande savane. La température moyenne varie entre 20 à 22°C tout au long de l’année tandis que les précipitations peuvent aller de 1800 mm à 3 000 mm selon les saisons. La saison sèche s’étale de décembre à mars.
Attention toutefois, si le climat tropical est celui rencontré aux pieds de la montagne, en hauteur, on note un changement climatique assez frappant. En effet, sur les hauteurs, les températures moyennes tournent autour de 10°C et peuvent descendre à 2°C durant la nuit. Les précipitations, quant à elles, vont de 2 000 à 4 000 mm à cause des fréquents orages qu’on peut y rencontrer à longueur d’année.
La flore
Le mont Roraima est qualifié de tepuy, une sorte de montagne tabulaire pourvu de contours abrupts. Etant donné qu’il n’a été exploré que tardivement, sa faune et sa flore restent aujourd’hui encore méconnus puisque de nouvelles espèces y sont découvertes chaque année.
Les espèces animales et végétales qui ont déjà pu être répertoriées ont un fort caractère endémique et certains animaux sont même en grand danger d’extinction.
Au sein de la forêt pluviale sempervirente qui s’étend au pied de la montagne, la hauteur moyenne des arbres varie de 25 à 60 m de haut. Parmi eux, on peut citer le fameux Bonnetia roraimae. Le sous-bois, quant à lui, se compose de fougères arborescentes et de palmiers de différentes familles. Il est aussi courant d’y voir d’autres espèces végétales poussant sur d’autres plantes ou des branches d’arbres.
Du côté de la falaise, on retrouve surtout des espèces andines du fait du climat qui y est plus frais et du sol gréseux.
Au-delà des pieds des falaises et surtout du côté nord, est et ouest, on retrouve une forêt tropicale humide qui est un prolongement de la forêt amazonienne. Du côté sud, c’est plus la Gran Sabana qui domine.
La végétation poussant sur le plateau n’a pas encore dévoilé tous ses mystères. On sait toutefois qu’elle abrite trois formations végétales différentes à savoir les forêts d’arbres, les savanes sèches ou humides dans le marais et les forêts d’épiphytes. Le plateau compte également de nombreuses espèces endémiques. En ce qui concerne les forêts situées dans les ravines ou qui longent les cours d’eau, les arbres y sont généralement hauts de 8 à 15 m et ils sont peu nombreux. Et sur l’ensemble du plateau, les roches nues sont souvent recouvertes d’algues, de lichens et de cyanobactéries.
La faune
Au pied de la montagne, on retrouve de nombreuses espèces de mammifères dont certaines vivent aussi dans la forêt amazonienne comme le tamanoir, le paresseux à trois doigts, le tatou géant, le capybara, le kikanjou, le jaguar, …
Pour ce qui est de sa faune carvernicole, elle regroupe des criquets, des chauves-souris, des araignées, des guacharo des cavernes et des mille-pattes. Depuis quelques années, leur écosystème est de plus en plus perturbé et fragilisé par les randonneurs en surface ce qui engendre la formation de micro-organismes.
L’avifaune, quant à elle, regroupe des centaines d’espèces dont certaines sont endémiques à la région et notamment des tepuys. C’est le cas du colobri des tépuis, le conure aile-de-feu, le martinet des tépuis, l’engoulevent du Roraima, le manakin olive, le cotinga cordon-rouge, …
Enfin, du côté des amphibiens et des reptiles, ils présentent de fortes disparités entre le bas du mont et son sommet.
L’ascension du mont Roraima
L’ascension du mont Roraima est une activité phare proposée au Venezuela. L’aventure peut durer plusieurs jours, selon le rythme que l’on adopte. Les randonnées se font au départ de la ville de San Francisco de Yuruani de laquelle on peut partir à pied, en voiture ou même en hélicoptère. Dans tous les cas, de cette petite localité, vous devez vous rendre au village de Paraitepuy, situé juste au pied de la montagne. Accéder directement au sommet du mont par voie aérienne est interdit. Dans le village habité par les indiens Pémons, vous y trouverez le bureau du parc national Canaima ainsi qu’un guide local pour vous faire découvrir la montagne et ses richesses.
Pour gravir le mont, il faut suivre la fameuse route baptisée « Paratepui Route ». Ce circuit passe par une rampe naturelle au sein de la falaise sud-ouest et mène jusque sur le plateau, à proximité du Maverick Stone. Cet itinéraire, du fait de sa facilité, peut être emprunté par tout le monde.
Avant d’atteindre le sommet, il vous faudra passer une nuit à 2 000 m d’altitude pour reprendre l’ascension le lendemain. Une fois au sommet, il faudra quelques jours pour découvrir cet univers enchanteur fait de forêts, de gorges et de falaises. Le plateau, contrairement à ce que l’on peut penser, n’est pas plat, mais présente un dédale de gorges au sein duquel on se plaît à découvrir de nouvelles espèces et des paysages très variés.
Pour découvrir le mont Roraima, le mieux c’est d’y aller durant la saison sèche. Certes, la température peut être plus forte à cette saison, mais les pluies seront moins abondantes ce qui favorisera l’avancée de votre aventure. De plus, au fur et à mesure que vous vous rapprocherez de la montagne, le climat reste humide et brumeux sans être étouffant.
Et petit rappel, n’oubliez pas de vous faire vacciner avant d’y aller, car cet environnement reste un milieu naturel tropical. Pensez également à respecter l’écosystème et à bannir toute source de pollution.
Category: Voyage au Venezuela