Cap Horn : Découvrez le Cap Horn au sud de l’Amérique du sud

C’est en 1578, que l’explorateur François Drake, lors de son périple en Amérique du Sud, découvre le « passage de Drake ». Sir Drake fut le premier à obtenir l’approbation de la reine d’Angleterre à cette époque pour faire le tour du monde. Au cours de son voyage, il se retrouve malgré lui, dirigé par les tempêtes vers le Sud, entre la Terre de Feu et l’Atlantique. Quelques années plus tard, en 1616,  le commerçant Jacob Le Maire, s’aventure au niveau de ce passage préalablement découvert, à la recherche d’une route commerciale. C’est ainsi qu’il s’est aperçu de la présence d’une terre en hauteur : le Cap Horn.

Le climat du Cap Horn

D’un point de vue climatique, les conditions qui y règnent sont assez extrêmes, car tout au long de l’année :

• la température moyenne est de 5, 2°C avec une fourchette de 14°C en été et -2°C en hiver
• les précipitations varient entre 93, 7 mm au mois d’Octobre et 137, 4 mm au mois de Mars
• les vents soufflent à une moyenne de 30km/h avec des rafales pouvant dépasser les 100 km/h. C’est à cause des vents violents et des courants puissants que la navigation y est particulièrement périlleuse et c’est pour cela que la roche est surnommée le « Cap des tempêtes »

En savoir plus sur les principaux lieux à visiter au chili

La visite du Cap Horn

Malgré les conditions climatiques extrêmes et les dangers qui rôdent autour du Cap Horn, il est quand même possible d’embarquer pour une croisière afin de le découvrir. J’avoue que l’aventure a été un vrai défi, mais je n’ai pas regretté une minute d’y être allée.

• Comment s’y rendre ?

Les croisières qui passent par le Cap Horn sont peu nombreuses, mais il y en a, rassurez-vous. Vous trouverez facilement des agences à Ushuaia en Argentine ou à Punta Arenas au Chili. Cela dépend donc d’où vous vous trouvez sur le moment de la réservation, mais des départs se font régulièrement de ces deux villes.

Pour les marins avertis, il est possible de s’y rendre à la voile en sillonnant les canaux de Patagonie. Dans ce cas-ci, il faut prévoir une dizaine de jours en mer et se rendre à Ushuaia pour embarquer. C’est également là que vous allez débarquer à l’issue de votre croisière.

Petit conseil : faites toujours confiance à une agence expérimentée, car vu le niveau de difficulté que représente le passage de Drake, il faut vraiment un bon commandant au risque de rejoindre les quelques 76 épaves qui dorment désormais sous ces eaux marines peu accueillantes. Et bien sûr, y naviguer seul, sans aucune expérience est totalement déconseillé. Petite exception si vous avez déjà couru pour le Vendée Globe et que vous connaissez donc les lieux et les risques.

• Que voir ?

En débarquant sur l’île Horn, je suis tout content, car enfin, le « Cap Dur », comme certains l’appellent est à ma portée, mais d’abord une petite visite de … la maison du gardien et de sa famille.

Le Cap n’est effectivement habité que par son courageux gardien et sa famille. Ils sont les seuls habitants permanents de l’île donc si vous vous attendez à découvrir un petit village rustique, c’est raté. Quoi qu’il en soit, ce sont des gens chaleureux malgré la température et je les félicite d’y vivre à longueur d’année. Certes, ils reçoivent pas mal de visiteurs comme nous et ont toute une île à eux tout seuls, mais pour y vivre, il faut vraiment du courage.

Après nous avoir offert un tour du propriétaire, nous décidons de nous dégourdir les jambes avant de retourner au bateau. Au bout de quelques minutes, nous découvrons une flore spécifique et très diversifiée ainsi qu’une faune sauvage assez particulière.

Parmi les végétaux, on peut trouver des arbres du groupe des Nothofagus, des arbustes tels que le Romerillo ou encore le Mala Negra à petites fleurs blanches, des fleurs de l’Orchidée de Magallenas et des fruits au goût amer appelés la Frutilia de Diablo.

Concernant la faune, des espèces intrigantes telles que le canard vapeur, les oies communes, le cormoran royal, le dauphin noir, la baleine ou l’orque à bosse, le manchot papou et le dragon de Patagonie y vivent.

Il faut reconnaître que malgré son emplacement et son isolement, l’île Horn renferme une riche biodiversité ainsi que des sites spectaculaires tant sur terre que sur mer. Du coup, je ne m’étonne plus pourquoi de nombreuses croisières passent par là.

Autre intérêt de l’île : une étrange silhouette à la forme d’un albatros qui a été érigé en guise de mémorial en l’honneur des marins disparus dans ces eaux troubles.

• Combien de temps durent les croisières ?

Vu qu’il n’y a aucun point d’hébergement sur l’île, on a tendance à penser qu’une croisière vers le Cap Horn se fait en une journée ce qui n’est pas le cas. De un, certains navires proposent déjà des cabines à leurs passagers et de deux, les îles voisines abritent quelques hôtels où il fait bon de séjourner.

• Quand y aller ?

Pour pouvoir évoluer sans trop de risques sur les eaux bordant le Cap Horn, mieux vaut programmer la croisière entre le mois d’octobre et le mois de mars. Comme dans toute l’hémisphère Sud, le printemps commence vers la fin du mois de septembre pour s’étaler jusqu’au début du mois d’avril.

Durant cette période, non seulement vous pourrez naviguer plus facilement, mais en plus, visiter l’île se fera dans de meilleures conditions. C’est à cette époque que les arbres et arbustes sont en fleurs ce qui fait un peu oublier la fraîcheur de la température.

• Lire aussi : Guide Chili : quelle est la meilleure période pour aller au Chili ?

Les compétitions nautiques qui passent par le Cap Horn

Parmi les compétitions nautiques qui passent par le Cap Horn, il y a :

• le Vendée Globe : il s’agit d’une course à la voile en solitaire sans escale, sans assistance et uniquement à bord de voiliers monocoques 60 pieds IMOCA. Cette compétition a lieu tous les quatre ans et part aux Sables-d’Olonne en Vendée. L’itinéraire consiste à faire le tour de l’Antarctique en passant par trois caps dont celui de l’île Horn. Ce passage est à chaque fois redouté par les concourants
• le Record du Tour du Monde à la voile : il s’agit d’une course au large particulièrement mouvementé dont l’itinéraire prend la forme d’une circumnavigation autour du globe. Les concourants peuvent concourir en solitaire à bord d’un monocoque, mais ils peuvent également choisir un multicoque et concourir en double ou en équipage. Comme le Vendée Globe, les participants doivent aussi passer par le Cap Horn

Découvrez le Chili de A à Z