Juan Manuel Fangio, un pilote argentin légendaire

 

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Juan Manuel Fangio, un pilote argentin légendaire
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Juan Manuel Fangio

Juan Manuel Fangio

En Argentine, le football est un sport national et de nombreux joueurs comme Maradona ont porté haut les couleurs de ce pays. Cependant, ce n’est pas l’unique sport où les Argentins ont brillé à l’international. Il y a Juan Manuel Fangio qui a dominé le sport automobile dans les années 1950. Jusqu’à aujourd’hui, ce pilote automobile argentin reste invincible.

Avant sa première course

Juan Manuel Fangio est né le 24 juin 1911 à Balcarce dans la province Buenos Aires. Il est le cinquième enfant de cette modeste famille d’immigrés italiens. A l’école, il n’était pas le meilleur élève, mais dès qu’il se trouve sur le terrain de football, il s’épanouit. Pendant les vacances, il passe du temps dans un atelier de réparation mécanique automobile et c’est là qu’est né en lui la passion pour la mécanique.

A ses 11 ans, en parallèle avec ses études, il intègre un atelier de Balcarce qui prépare les voitures de course en tant qu’apprenti mécanicien. Juan Manuel Fangio y passe quelques années et décide d’abandonner l’école. Il devient un mécanicien très compétent et il est repéré par le concessionnaire Ford. Il intègre ce groupe et puis par la suite celui de Studebaker. Dans ces grandes compagnies, ce n’est plus qu’un simple mécanicien, on lui confie le test de nouvelles voitures. A ses 16 ans, il retrouve les joies de la conduite.

En 1929, lorsqu’il a 18 ans, il entre dans le monde du sport automobile en tant que copilote. Il accompagne un des clients les plus importants du garage où il travaille. Cette première expérience reste tout de même sans suite, car il se concentre dans la création de son propre garage. En 1932, il réussit à monter son propre garage avec l’aide de son père et quelques amis. La même année, il part en service militaire et il est chauffeur personnel d’officier supérieur dans le sixième régiment d’artillerie de Campo Mayo.

Juan Manuel Fangio

Juan Manuel Fangio statue Mercedes-Benz Museum

Ses premiers débuts dans la course

On a attendu jusqu’en 1936, lorsque Juan Manuel Fangio a 25 ans, pour le voir au volant de la Ford A d’un ami pour sa première course. Cette voiture devient son joyau et il le bichonne dans le garage familial. Avec cette Ford A, il retente de nouvelles expériences. Il reprend ensuite une Buick V8 et une Ford V8 de 85 chevaux. C’est avec cette dernière que Juan Manuel Fangio fait le Gran Premio de Necochea en 1938. Il obtient la troisième place dans la manche qualificative et la septième place lors de la finale. C’est de cette expérience qu’il se rend compte qu’il est un bon pilote.

Si jusque-là, Juan Manuel Fangio n’a fait que des épreuves sur circuit, en 1939, il se lance dans les courses routières qu’on appelle le Turismo Carretera en Argentine. Pour cette compétition, les pilotes parcourent plusieurs centaines de kilomètres sur des routes sinueuses et caillouteuses. Les frères Galvez dominent cette compétition et pour mettre toutes les chances de son côté, Juan Manuel Fangio prépare la Chevrolet V6 qu’il obtient grâce à une souscription lancée dans sa ville natale.

C’est en 1940 que se déroule le Gran Premio del Norte et Juan Manuel Fangio y participe. Pour cette course de deux semaines, il faut parcourir les 9 445 km qui relient Lima du Pérou et Buenos Aires en Argentine. Le parcours n’est pas des plus faciles, car il passe la cordillère des Andes. Pour cette compétition, 92 voitures sont inscrites et seulement les 32 finissent la course. Juan Manuel Fangio obtient le premier titre de champion d’Argentine de Carreteras. Il garde ce titre pour l’année suivante. L’économie argentine est affectée par la guerre en Europe en 1942 et Juan Manuel Fangio se consacre à son garage pour les années suivantes.

De 1946 à 1949, ses premiers pas vers Formule 1

Les courses automobiles en Argentine reprennent en 1946 et l’année suivante, on organise une saison de course sur circuit, appelé « temporada » où on invite les meilleurs pilotes mondiaux. Juan Manuel Fangio y participe avec sa Ford T à moteur Chevrolet. Cette voiture ne lui permet pas de se démarquer. Pour l’édition suivante de la temporada, l’Automobile Club de son pays lui donne une voiture compétitive. Il n’obtient pas la première place, mais les pilotes de renom comme Achille Varzi, Luigi Villoresi et Jean-Pierre Wimille le félicitent de son parcours.

Toujours poussé par l’Automobile Club d’Argentine, Juan Manuel Fangio fait ses débuts en Formule 1 sur le circuit de Reims en juillet 1948. Cette entrée dans le sport automobile international se fait de manière improvisée et l’as du volant argentin ne s’y est pas vraiment préparé. Ce ne fut pas une grande réussite pour lui, car il abandonne la course suite à la casse du moteur de sa Gordini.

Juan Manuel Fangio

Juan Manuel Fangio 1954

Un succès à l’international

Pour la saison 1950, Juan Manuel Fangio est engagé par l’écurie Alfa Romeo avec les pilotes italiens Farina et Fagioli pour le premier championnat du monde de Formule 1. C’est là qu’il gagne le premier Grand Prix à Monaco et le titre de vice-champion du monde. Pour l’année suivante, il fait le circuit de Monza où il est victime d’un accident. On ne le retrouve donc pas sur les circuits jusqu’en 1953. Juan Manuel Fangio fait un retour fulgurant et obtient la deuxième place au championnat mondial.

En 1954, Juan Manuel Fangio affiche quatre titres consécutifs de champion du monde des pilotes de  Formule 1. A ses 47 ans, il est quintuple champion du monde. Il termine sa carrière après le dernier Grand Prix de France.

De toute sa carrière, il participe à 51 Grands Prix et il en reporte 24. Jusqu’au début des années 2000, personne n’a encore dépassé ce record et dans le classement, il se trouve même devant l’italien Alberto Ascari et l’allemand Michael Schumacher. Après ce succès, il retourne dans son pays pour se consacrer à ses affaires. Il décède à l’âge de 84 ans à Buenos Aires. Le gouvernement argentin lui consacre même trois jours de deuil national pour saluer leur héros.

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