Tupiza : A la découverte de Tupiza
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Lors de vos vacances en Bolivie, ne manquez pas l’occasion de passer quelques jours dans la ville de Tupiza. Située à quelques centaines de kilomètres de Tarija. Cette ville chaleureuse et accueillante est un passage pour se rendre en Argentine et pour commencer un circuit à travers le Salar d’Uyuni et le Sud Lipez. Certes, la plupart des touristes préfèrent partir au départ d’Uyuni qui est plus modernisée que Tupiza, mais pour notre part, c’est cette dernière qui nous a plus séduit et voilà pourquoi …
Authenticité et convivialité
Ce sont bien les deux qualificatifs que nous avons trouvés pour définir la ville de Tupiza.
- « Authenticité » parce que dans cette petite bourgade qui trône à 2 950 m d’altitude et entourée de montagnes rouges et de cactus, le trop-plein de modernité des grandes villes n’a pas sa place. Ici, on retrouve plutôt des petites maisons et quelques établissements d’à peine deux ou trois étages et pas plus. Dans les rues, on retrouve quelques véhicules, mais nous n’y avons jamais vu d’embouteillage malgré leur étroitesse. Et toujours en termes de rues, certaines sont en bitume, mais d’autres sont restées en terre. Cela procure à la ville un style campagnard à la fois authentique et dépaysant
- « Convivialité » parce que contrairement à ce que l’on voit dans les grandes villes, les habitants sont tous cordiaux et souriants. Bien sûr, certains sont un peu pressants puisque dès qu’on descend du bus, ils se pressent autour de vous pour vite vous orienter dans leur hôtel, mais avec le peu de touristes qui y viennent, cela se comprend un peu. Rassurez-vous, ils ne sont pas bien méchants, car c’est un peu leur marketing à eux. Passés ce premier échange, on finit par trouver un hôtel par nous-mêmes, après en avoir visité quelques-uns. La suite du séjour continuera toujours dans cette convivialité et nous avons été charmés par la simplicité des gens
Bien avant d’arriver à Tupiza, vous verrez déjà l’authenticité de la région, en traversant la route. Elle pourrait être un peu terrifiante, car au-delà de la route on peut apercevoir des ravins. Le mieux est de ne pas regarder en bas et de se fixer sur le paysage hors du commun qu’on peut admirer et photographier.
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Pourquoi avons-nous choisi Tupiza ?
Evidemment, nous aurions pu faire comme les autres et nous rendre à Uyuni pour visiter le désert de sel, mais c’est justement pour ne pas faire comme les autres que nous avons opté pour Tupiza. Pour y aller, nous avons pris le bus, assez bondé, mais cela fait partie de l’aventure bolivienne. Au final, nous sommes bien arrivés et nous nous sommes fait beaucoup d’amis dans le car. En savoir plus sur les moyens de transport en Bolivie
En arrivant dans le village, nous n’avons pas été déçus de notre choix, même si certains nous ont découragés. Tout ce que nous pouvons leur dire c’est qu’ils passent à côté d’une expérience unique, car Tupiza vaut vraiment le détour.
Notre séjour … de rapide à quelques jours à Tupiza
A l’origine, nous devions juste y passer la nuit pour pouvoir partir dès le lendemain vers le Salar d’Uyuni. Dès que nous sommes arrivés, nous sommes d’ailleurs allés trouver une agence pour planifier le départ. Cela a été facile puisqu’une fois encore, ce ne sont pas les visiteurs qui se pressent à leurs portes. Quoi qu’il en soit, le chauffeur que nous avons rencontré nous a paru sympathique et nous propose même un bon prix pour cette expédition dans le désert de sel d’Uyuni. Sitôt le rendez-vous fixé, nous pensions aller dîner dans un restaurant pour rentrer à l’hôtel de bonne heure histoire d’être frais et dispos pour le lendemain. Sur le chemin de l’hôtel en fin de journée, la surprise a été grande, car Tupiza s’est totalement métamorphosée.
En arrivant le matin, nous avons aperçu une bourgade calme, sans trop de monde et où chacun menait sa vie à son rythme sans faire trop de chichis. Il est vrai que nous n’avons pas eu le temps de faire une vraie visite de la ville.
Et pour en revenir à cette surprise c’en était une, car on se croirait dans le quartier du Rio Vermelho au Brésil et pour cause : pendant que nous dînions, les habitants ont eu le temps de sortir leurs marchandises dans les rues, tout le monde semble s’être donné rendez-vous un peu partout à travers la ville et de délicieuses odeurs de grillades et autres mets que l’on ne connaissait pas titillait nos narines. Bref, la ville quasi-déserte de la journée s’est retrouvée pleine de vie dès le soleil couché.
Avec cette nouvelle ambiance, nous nous sommes dit qu’il serait dommage de ne pas en profiter et pour pouvoir en profiter pleinement, nous recontactons le chauffeur de l’agence pour repousser le départ à dans deux jours. Fort heureusement, il semblait plus rassuré par ce report que fâché.
Cette histoire réglée, nous nous mettons à découvrir chaque quartier de la ville et ne nous faisons pas prier pour goûter à ces délicieuses viandes grillées. Nous prenons également le temps de discuter avec les locaux et d’une discussion à une autre, nous rentrons finalement à l’hôtel vers minuit.
La visite du Mercado de Tupiza
Malgré une nuit festive, nous nous réveillons assez tôt le matin pour pouvoir faire quelques belles photos dès que le soleil n’est pas encore trop chaud. Dans la rue, la ville est encore très calme, mais en arrivant au marché, c’est le brouhaha général.
Le mercado de Tupiza s’étend sur deux étages donc après avoir observé les femmes acheter des légumes, des poissons et de la viande pour le repas de la journée, nous montons à l’étage. Là, on retrouve quelques box de ce qui semble être des petits bistrots. Nous en choisissons un et demandons à ce qu’on nous sert la spécialité du petit-déjeuner. Au bout de quelques minutes, la cuisinière met devant moi une sorte d’énorme beignet de la taille de l’assiette et devant mon mari, la même chose, mais on nous explique que le sien était fourré au fromage. Dans les deux cas, ce met semblait savoureux, mais avant de le déguster, il faut le saupoudrer généreusement de sucre glace, même celui au fromage.
Après une bonne rasade, nous mangeons de bon appétit sous le regard ravi de la cuisinière. Cette dernière nous dit que nous venons de manger une « Sopaïpilla ».
De l’autre côté de l’étage, d’autres personnes se pressent, toujours devant des box, mais pour manger de la « Sopa » ou soupes. Cette partie du marché semble être réservé à la rubrique soupe et on y trouve diverses recettes. Après notre Sopaïpilla, nous n’avons plus de place dans le ventre, mais y reviendrons le soir venu, à l’heure du dîner. Au menu, du « Picante de Pollo o de carne » (Poulet ou bœuf à la sauce piquante), du « Guiso de fideos » (plat de pâtes avec de la viande et des légumes), du « papa » ou pomme de terre que l’on fait cuire dans un ragoût et qui peut être sucrée ou salée, … A part ces noms qui en disent déjà long, il suffit de voir la grosse quantité que nous recevons chacun pour reconnaître une fois de plus que les habitants sont réellement généreux.
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Et dans les alentours … ?
Pour notre dernière journée à Tupiza, nous nous offrons une petite randonnée à cheval dans les environs. Une occasion pour découvrir les canyons et les fascinantes formations rocheuses, dont la Quebrada Palala. Ne manquez pas de prendre des clichés pour constituer de fabuleux souvenirs. Dans cette partie de la Bolivie, vous aurez aussi le privilège de découvrir la montagne atypique connue sous le nom de Sillar, aux couleurs rouges et vertes.
Après une journée riche en découverte, nous rentrons à l’hôtel pour ressortir aussitôt afin de profiter une dernière fois des barbecues de rue que l’on appelle « parillas ». Au menu, de délicieuses brochettes et saucisses grillées accompagnées de pommes de terre. Nous réussissons à trouver des places le long des longues tables installées pour la soirée et commençons à déguster notre dîner.
Avec nos grillades, nous commandons, comme nos voisins de table du « Sucumbé », une sorte de boisson composée de lait, du coco, de la cannelle et des blancs d’œuf battus en neige à laquelle on ajoute une petite dose de cognac local. Comme la personne à côté de moi avait autre chose dans son verre, je lui demande ce que c’est et elle me répond que c’est du « Ponche ». Cette fois, il s’agit d’une boisson froide composé d’alcool de raison, de cannelle, de clous de girofle et d’un peu d’eau.
Après quelques heures à bavarder avec les gens, nous rentrons un peu déçus que notre séjour à Tupiza se termine, mais promettons d’y revenir prochainement.
Dernier regard sur Tupiza
Le lendemain, le chauffeur passe nous prendre à l’hôtel de bonne heure, car il faut partir tôt. Il nous servira aussi de guide, car sans un guide, nous risquons de nous perdre dans ce désert bolivien. A bord de la 4 x 4 déjà chargée de victuailles et de bagages, le circuit dans le Salar d’Uyuni peut durer quatre jours, voire plus, nous nous éloignons de cette petite ville qui nous a agréablement surpris et que nous conseillons à tous les amoureux de nature, de dépaysement, d’aventures et de petits villages authentiques.
Ce que nous avons retenus sur Tupiza
- Les gens sont très accueillants
- La ville en soi n’abrite pas beaucoup de monuments, mais l’authenticité de chaque ruelle vaut le détour
- Certaines femmes portent quotidiennement leurs habits traditionnels. On les appelle les « Cholitas » ou les « Cholas». Leur tenue se compose d’une jupe plissée assez ample de couleur vive portée au-dessus de plusieurs jupons. Pour couvrir leurs jambes, elles portent de longues chaussettes en laine de couleur chair et qui montent jusqu’au niveau des genoux. En hiver, les chaussettes sont en laine et en été, en nylon épais. Pour les femmes plus âgées, la jupe descend en dessous du genou tandis que pour les demoiselles, elle est plus courte sans être indécente.
- Tupiza compte beaucoup de jeunes qui peuvent aller étudier à l’université de la ville ou partir pour les grandes villes
- Au marché, on retrouve de tout allant des denrées alimentaires aux articles vestimentaires, aux petits bistrots, …
- La ville abrite une gare toujours opérationnelle. Les trains arrivent surtout au petit matin, donc nous n’avons pas pu assister au débarquement, mais nous avons quand même entendu tinter les sifflets
- Une rue a été dédiée aux artisans de la ville du coup, si on a besoin d’un cordonnier, d’un réparateur de vélo, d’un vannier, … on sait tout de suite où il faut se rendre
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