La Bolivie nationalise 4 entreprises multinationales depuis le mois de mai
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4 multinationales expropriées en Bolivie en 4 mois
Les opérations de nationalisation et expropriations des groupes multinationaux s’enchainent en Bolivie avec au moins 4 expropriations durant la période de 4 mois.
En fait, le 1er mai dernier, la compagnie espagnole qui gère les ¾ du réseau électrique du pays, TDE a été exproprié. Un mois après, c’était le tour de la mine d’étain de Colquiri, propriété du suisse Glencore. En juillet, le gouvernement a arrêté le contrat avec l’indien Jindal, qui devait exploiter le gisement de fer du Mutun et en aout, les autorités ont exproprié la mine d’indium du canadien South American Silver.
Evo Morales nationalise les entreprises multinationales en Bolivie
Avec ces 4 expropriations, le président Evo Morales aurait donc nationalisé 16 grandes compagnies, opérant dans les secteurs de l’hydrocarbure, de l’eau…dans le pays depuis 2006. Le président bolivien a déclaré également lors de la fête nationale, le 6 aout dernier que l’obligation du pays est «de récupérer les ressources naturelles tombées entre des mains privées, le peuple ne veut pas de propriétaires fonciers en Bolivie.»
Pendant la fête, Evo Morales a lancé un discours qui ne peut être décrit que de radical. Un économiste bolivien, Julio Alvarado a indiqué qu’ «on occupe ces entreprises étrangères, on présente ces occupations comme des nationalisations, mais la plupart du temps le conflit se résout par un achat d’actions afin que l’État détienne 51 % du capital». Il a ajouté que «l’État bolivien veut constituer des pôles nationaux pour
renforcer l’indépendance du pays, mais c’est le contraire qui se produit. Avant la supposée nationalisation des hydrocarbures, la Bolivie produisait son essence et son GPL… ce n’est plus le cas. On perforait vingt puits par an, on est descendu à dix.»
Ces opérations commencent à inquiéter les investisseurs étrangers qui se sentent menacés. En fait, certains estiment qu’il s’agit d’un problème politique puisqu’il n’est économique. Evo Morales veut exproprier les multinationales dans le but de régler des conflits entre la Comibol, l’entreprise publique bolivienne, et les puissantes coopératives privées de mineurs.
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