Pantanal : le trésor vert brésilien

 

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Pantanal : le trésor vert brésilien
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Certaines personnes entendent Amazonie ou bien Carnaval lorsqu’on parle du Brésil en Amérique du Sud. Ces deux facettes ne font toutefois pas tout le pays, car ce dernier abrite un nombre incalculable de trésors à découvrir. Parmi eux, il y a le Pantanal.

Le Pantanal c’est quoi ?

Il s’agit de la plus grande zone humide au monde et est la troisième réserve environnementale de la planète. Il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et pourtant, rares sont ceux qui le connaissent encore.

Le pantanal

Pantanal

Depuis que cet organisme l’a classé, le Pantanal bénéficie d’une protection assez stricte, mais malheureusement, il est, depuis quelques années, victime de son succès puisque les exploitations agricoles s’y installent de plus en plus, défrichant ainsi une majeure partie du site. Il faut dire que le Pantanal figure parmi les zones ayant les sols les plus fertiles du territoire brésilien. Auparavant, seuls sa faune et sa flore pouvaient en profiter d’où la richesse de son écosystème, mais dernièrement, ces dernières doivent le partager avec les agriculteurs.

Où se situe le Pantanal ?

Le Brésil est tellement vaste qu’on a du mal à trouver ses repères parfois. Pour ceux qui veulent suivre mes traces et découvrir ce « Diamant vert » du Brésil, il faut se rendre dans les Etats du Mato Grosso et du Mato Grosso do Sul. Le site est à cheval sur ces deux Etats, mais pas que. Une petite partie de son territoire écrase aussi le Paraguay et la Bolivie. C’est pour cela qu’on parle parfois de Pantanal bolivien pour bien différencier les subdivisions.

Pantanal-Brésil

Comment se rendre dans le Pantanal ?

Pour se rendre jusqu’au Pantanal, trois options d’accès sont possibles :

  • Depuis Cuiaba :

Située au nord du Pantanal, Cuiaba est desservie par un aéroport ce qui vous permettra de la rejoindre depuis la ville de São Paulo. Du centre-ville, vous devez vous rendre à Poconé lequel se trouve à environ 100 km au sud. Vous devez ensuite prendre la MT-060, plus connue sous le nom de Transpantaneira. Il s’agit d’une route d’environ 145 km le long de laquelle on compte près de 127 ponts en bois. Au bout de cette piste, on arrive au port Jofre aux alentours duquel vous n’aurez aucun mal à trouver un hébergement. Ce petit port est l’une des portes d’entrée les plus empruntées pour visiter le Pantanal donc prenez le temps de le découvrir et de vous reposer avant l’aventure.

D’ailleurs, en arrivant à ce port, on sait d’emblée qu’on a atteint les portes du Pantanal puisque l’environnement y est déjà luxuriant. Vous pourrez alors plonger un peu plus au sein de cet écosystème unique en bateau, à pied, en 4×4 ou à cheval selon les saisons.

  • Depuis Campo Grande :

Les grands adeptes d’écotourisme et d’aventure préféreront partir de Campo Grande qui se situe au sud du Pantanal. Là encore, il est possible de rejoindre cette ville par voie aérienne depuis São Paulo.

Après avoir quitté Campo Grande en 4×4, on arrive d’abord à Aquidauna puis on roule pendant environ 8 h avant d’atterrir à la porte sud du site c’est-à-dire dans le Nhecolândia. Il s’agit de la zone la plus sauvage du site. Les plus pressés ou ceux qui en ont les moyens peuvent louer un petit avion pour atteindre cette région sauvage en seulement 2 h. La majorité des pousadas de la région pourront vous organiser cela, mais je trouve que le circuit en 4×4 reste le plus enrichissant.

Certes, on restera beaucoup plus longtemps sur la route, mais voir les paysages défiler et changer au fur et à mesure qu’on avance est un spectacle à ne pas rater. De plus, comme nous avons déjà prévu de dormir sous les étoiles, nous n’étions pas pressés et avons préféré profiter au maximum de cette belle aventure. Des circuits équestres sont également possibles pour les amateurs d’équitation.

  • Depuis Corumba :

pantanal

Cet itinéraire est très peu emprunté, mais donne une autre approche du Pantanal. De Corumba, qui est également desservie par un aéroport, il faut suivre une piste asphaltée d’environ 400 km pour arriver au Trou des Piranhas. De là, il faut suivre une autre route longue de 117 km, l’Estrada Parque pour atteindre Porto da Manga.

La piste se compose d’environ 87 ponts en bois ce qui signifie qu’elle se trouve déjà sur le territoire humide du Pantanal. D’ailleurs, si vous prenez le temps de vous arrêter au niveau de certains ponts pour admirer les alentours, vous verrez parfois des caïmans, des boas, des tuiuius, des aras, …

A Porto da Manga, il faut embarquer, voiture comprise, à bord d’une péniche qui vous fera traverser la rivière Miranda jusqu’à l’autre rive du Rio Paraguay. Là, votre aventure peut officiellement commencer …

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Que devez-vous emporter durant une aventure dans le Pantanal ?

Avant de vous lancer dans l’aventure, prévoyez un écran solaire, un chapeau, des vêtements légers, des bottes et un insectifuge. Pensez également à emporter de la nourriture, des fruits et de l’eau.

En général, vous trouverez des points d’hébergements à travers le site puisque de nombreux exploitants agricoles et éleveurs y ont élu domicile. Ces derniers accueillent régulièrement les touristes donc vous n’aurez aucun mal à passer quelques jours au cœur de cet environnement tantôt humide tantôt sec.

Quand se rendre dans le Pantanal ?

Pantanal

La meilleure période pour visiter le Pantanal est quand la pluie est moins fréquente c’est-à-dire de mai à septembre.

En fait, cette réserve a un double visage. En effet, les paysages qu’il affiche pendant la saison humide et pendant la saison sèche sont totalement différents qu’on a du mal à accepter qu’il s’agit bien d’une seule et même zone. Ainsi,

  • entre octobre à février, l’eau recouvre la majeure partie du territoire. Elle ne laisse apparaître à la surface que des petits îlots verdoyants sur lesquelles on aime se reposer au cours d’une croisière à travers ce marais éphémère
  • entre mars à septembre, quand les eaux se retirent, le territoire laisse apparaître des prairies, des lagons et des marres bien dans leur lit et même des savanes au sol craquelé, … La sècheresse prend le dessus au cours de cette période. Au cours de cette saison sèche, la meilleure période de visite va d’avril à mail puis d’octobre à septembre

Malgré ces deux facettes assez frappantes, les écosystèmes de la région ont fini par s’y adapter. On doit néanmoins reconnaître que la faune et la flore qui prédominent varient quelque peu d’une saison à l’autre.

Que voir dans le Pantanal ?

Le Pantanal s’étend sur une superficie de 200 000 km². Quand vient la saison humide, 170 000 km² de son territoire disparaissent sous les eaux. Le niveau des eaux atteint alors les 130 m. Le Pantanal abrite une faune et une flore exceptionnelles.

  • La faune du Pantanal :

Que ce soit sous les eaux ou à la surface des terres, le Pantanal compte de nombreux habitants dont les majestueux aras bleu cobalt. C’est le perroquet star du dessin animé Rio (oui, il existe vraiment) qui est malheureusement en voie d’extinction. En rencontrer lors d’une visite dans le Pantanal est donc très rare, mais à force de persévérance … Pour ma part, je ne connais que Blue si on parle de cette espèce. Si vous me parlez toutefois d’autres espèces de perroquets, alors oui, j’y ai vu de nombreuses espèces dont les couleurs ravissent l’objectif de mon appareil photo à l’instar de l’Ara hyacinthe qui est aussi le plus grand perroquet au monde, la Conure Pavouane, … On dirait bien que les perroquets du Pantanal sont à l’image du carnaval du Brésil : couleurs vives, vitaminées et multicolorées.

 pantanal

A part les perroquets, on y trouve également diverses espèces de toucans (toucan toco, toucan ariel, toucan à oreillons roux, …), des ibis dont le fameux ibis vert ou encore l’ibis à face nue, des hérons, des rapaces dont certains sortent de nuit tandis que les autres sortent le jour, des martin-pêcheurs, … et on n’oublie pas le très célèbre Jabiru ou Jabirus d’Amérique qui est le symbole du Pantanal. Oiseau maladroit de la région, ce dernier se rencontre dans tout le Pantanal. Il se reconnaît facilement du haut de son mètre et avec son capuchon noir.

Par ailleurs, les oiseaux ne sont pas les seuls à composer la faune du Pantanal puisqu’on y trouve aussi le jaguar, les coatis, les capivaras, le singe hurleur, l’iguane vert, …

Et sous ses eaux, on trouve la loutre ainsi que plus de 263 espèces de poissons dont le piranha. Il faudra donc se renseigner sur leur territoire avant de plonger dans l’eau. On y trouve également des poissons-chats, des bagres, des pirarucus, … Ce dernier est considéré comme le plus grand poisson d’eau douce du continent sud-américain puisqu’il peut peser jusqu’à 300 kg et mesurer près de 3 m. Il est toutefois menacé d’extinction.

Une petite précision : le Pantanal abrite de nombreuses exploitations focalisées sur l’élevage bovin. Ces derniers abritent des milliers de têtes ce qui fait du Pantanal un réservoir important de bétail, mais on ne peut pas qualifier ces animaux de faune du site puisqu’ils sont élevés à but commercial et ne se baladent pas dans la nature.

Enfin, parmi les espèces protégées qu’il abrite, on peut citer la loutre géante, le jaguar, le cerf des marais, le tapir du Brésil, le tamanoir, l’armadillo géant et le canidé guara.

Faune du pantanal

  • La flore du Pantanal :

Même si le Pantanal est une zone difficile d’accès, la déforestation menace le territoire, car d’année en année, les champs de soja y gagnent du terrain. Certes, la production est importante et génère de généreux bénéfices sur l’économie du pays, mais le nombre d’espèces menacées ne cesse aussi de grimper. Il faut souligner que seuls 4, 4 % du territoire sont protégés d’où cette exploitation qui commence à envahir les lieux.

Pour en revenir à sa flore, celle-ci est un peu une transition entre le cerrado que l’on rencontre dans le centre du pays et la forêt semi-décidue du sud. Tout au long des fleuves, les paysages varient et se ressemblent un peu sans vraiment se ressembler. Tout autour, l’environnement est luxuriant, mais si on y regarde de plus près, les espèces végétales ne sont pas toujours les mêmes.

Parmi les plus représentatifs du Pantanal, on retrouve les arbres « mangeurs d’arbres », de nombreuses espèces de plantes médicinales, des papyrus géants, des ipomées blanches, des pruniers du Chili, …

Le Pantanal est donc aussi riche que la forêt amazonienne, mais un renforcement de sa protection devrait être envisagé pour mieux le préserver. Pour le découvrir entièrement, prévoyez environ une semaine sur place.

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Comments (5)

  1. Paul dit :

    Je veux faire avec deux de mes amis une excursion au Pantanal est ce que vous avez une idée de ce qu’on doit faire?

  2. Bernard.k dit :

    J’y suis allé au Pantanal pendant le printemps dernier et j’ai beaucoup aimé, la diversité naturelle, il faut la préserver c’est une merveille!!
    Je vais retourner au Brésil très bientot, ce très beau pays, on ne peut pas le visiter une seule fois…J’irais voir les chutes d’Iguaçu
    fosses d’Iguaçu https://www.ameriquedusud.org/les-chutes-diguacu-lune-des-merveilles-naturelles-de-la-planete/
    elles ont l’air très splendide!

    • Paulella , Marilene dit :

      Il faut voir les chutes d´Iguassu au temps de pluie quand les eaux sont plus nombreuses… Je suis brésilienne et vraiment c´est magnifique. Il faut profiter aussi pour voir l´Usine Hidroélétrique de Itaipú . Très important pour le Brésil , Paraguay et Argentine.

  3. François dit :

    Pantanal
    Je désirerais aller au Pantanal avec mon amie.
    Comment doit je m’y prendre.

  4. Jacqueline dit :

    Pantanal
    J’ai vu que le pantanal est menacé
    comment le Brésil peut laisser dégrader un endroit pareil

    il faut qu’il fasse tres attention à la qualité de l’eau
    une simple pollution de l’eau et cela peut mettre en l’air un bon morceau

    sauvons le pantanal

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