La salsa, rythme et sensualité à l’honneur

 

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La salsa, rythme et sensualité à l’honneur
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La salsa est à la fois une musique et une danse. Elle est le fruit de divers rythmes latino-américain, européen et américain. On y retrouve, en effet, du cha-cha-cha, de la rumba, du mambo, mais aussi du blues, du jazz et du soul. L’association de tous ces genres a donné naissance à un style sensuel et rythmé.

La salsa, une danse portoricaine née à New York

La salsa

Cela peut paraître bizarre, mais c’est effectivement à New York que la salsa a vu le jour et encore sur des inspirations cubaines. Pour comprendre ce petit quiproquo, suivez l’explication suivante …

Quand l’Etat libre de Porto Rico fut créé en 1952, de nombreux habitants décident de migrer sur la côte Est des Etats-Unis et principalement dans le quartier de Spanish Harlem surnommé « El barrio ».

Les Portoricains n’étaient pas les seuls à avoir eu l’idée d’émigrer, car sur place, ils rencontrèrent quelques Cubains. Etant tous deux issus d’Amérique latine, ces deux populations se sont rapprochées et les musiciens finirent par jouer ensemble à New-York. Leur spécialité était bien sûr les rythmes latins dont un grand nombre est issu de Cuba.

En savoir plus sur la carte de Cuba

En 1959, après la révolution cubaine, Cuba perd son rôle culturel en faveur de New-York qui devint le centre de la musique latine. Pendant un temps, les Portoricains se laissèrent embarquer dans les rythmes cubains alors en vogue comme le cha-cha-cha, le pachanga, le boogaloo et le mambo sans pour autant délaisser leurs propres rythmes comme la plena ou la bomba.

A partir de 1967, les musiciens Cubains reviennent à des sons plus latins comme le son montuno auquel les musiciens New-Yorkais ont ajouté de nouveaux instruments comme les trombones ou encore les bongos.

Petit à petit, la salsa est née et devient le nouveau rythme commun à tous les latinos aussi bien ceux vivant à New-York que ceux restés dans les Caraïbes. Sa principale influence est le boogaloo de Spanish Harlem. Si les musiciens sont ceux qui l’ont façonné au fil des ans, c’est la musique de disques Fania qui est considérée comme précurseur du mouvement. En effet, c’est grâce au concert qu’elle a organisé au club Cheetah de New-York en 1971 que la salsa s’est faite connaître du grand public et ce lieu est d’ailleurs considéré comme son lieu de naissance.

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La salsa et ses trois variantes

Sachant maintenant que les Portoricains et les Cubains se sont associés pour lui donner naissance à New-York, il devient plus facile de comprendre que par la suite, la salsa d’origine s’est scindée pour donner naissance à trois différentes variantes à savoir :

  • La salsa cubaine
  • La salsa portoricaine
  • La salsa colombienne

Que vient faire la Colombie dans l’histoire ?

Danse salsa

Alors qu’à Cuba et à Porto Rico, la salsa bat son plein, la Colombie suit la tendance au point de se l’approprier. Vers la fin des années 80, la ville de Cali est même déclarée capitale mondiale de la salsa. Depuis de nombreuses années, les Caleños, habitants de Cali, gardent le titre de champion du monde de la salsa cabaret et groupe, titre attribué lors du Wolrd Salsa Championships.

Ce n’est pas le seul évènement organisé autour de cette danse, car depuis 1957, la ville de Cali organise aussi l’un des plus grands évènements de salsa du continent américain : la Feria de Cali.

La salsa cubaine

La salsa cubaine, s’inspirant du son cubain, offre un rythme très dynamique. La musique intègre différents instruments à percussion comme la clave, les timbales, les bongos ou encore les congas.

En ce qui concerne les pas de danse, on en distingue trois basiques :

  • Le pas salsa : ici, on alterne pied gauche et pied droit en retenant bien que l’homme débute toujours par le pied gauche et la femme par le pied droit. On parle de pas « arrière-arrière », car le pied ramené vient toujours de l’arrière
  • Le pas mambo : ici, on parle de pas « avant-arrière » c’est-à-dire qu’on commence par ramener le pied en avant puis le pied en arrière. Pareil avec le pas salsa, l’homme part du pied gauche et la femme du pied droit
  • Le pas rumba : ici, on effectue des pas latéraux. Pied gauche à gauche pour l’homme avant de ramener et pied droit à droite pour la femme puis le ramener. On parle de pas « de côté »

Il faut savoir que ce n’est pas exclusivement une danse de couple. En effet, il est possible de danser la salsa cubaine en « rueda » auquel assistent plusieurs couples et une madre. C’est cette dernière qui va annoncer les différentes passes à exécuter par les danseurs

La salsa portoricaine

A la différence de la salsa cubaine, les couples de danseurs de la salsa portoricaine se mettent en ligne pour danser. On en distingue différents styles :

  • Le style Palladium :

Le rythme est compté 2, 3, 4 … 6, 7, 8. Les temps 1 et 5 ne sont pas dansés ce qui fait que les danseurs déplacent leurs pieds au 2 et 6. De là est né le terme « on 2 ». Là encore, le salsero c’est-à-dire l’homme part du pied gauche tandis que la salsera c’est-à-dire la femme part du pied droit.

  • Le style New York :

Ici, le rythme est compté 1, 2, 3 … 5, 6, 7. Le salsero déplace son pied à gauche sur 1 tandis que la salsera ira à droite. Au 5, ils inverseront c’est-à-dire qu’au 5, le salsero ira à droite et la salsera à gauche.

  • Le style Los Angeles :

Le rythme est compté 1, 2, 3 … 5, 6, 7. Ici, on parle de style « on 1 », car les danseurs bougent leurs pieds dès le 1. Comme toujours, le salsero ira à gauche et la salsera à droite. Au 5, ils échangeront les directions.

  • Le style Portoricain :

Le rythme est le même qu’avec le style New York, mais le salsero bougera son pied au 1 vers la droite tandis que la salsera ira sur la gauche.

La salsa colombienne

instrument

Originaire de Cali, la salsa colombienne se démarque par ses rapides et divers jeux de jambes. Le rythme est toujours très dynamique et les danseurs prennent particulièrement soin à l’esthétique et au caractère.

Dans cette variante, on retrouve l’influence de divers styles de danses latines ainsi que de quelques danses folkloriques du pays à l’instar de la cumbia.

Où se situe la sensualité dans tout cela ?

Le terme « salsa » signifie sauce, mais pas que. Dans le langage cubain, il signifie « sensuel » ou « attirant ». Quoi qu’il en soit, la salsa, à ses débuts, n’était pas aussi sensuelle qu’on le connaît parfois aujourd’hui. Il faudra attendre l’année 1981 pour que naisse un autre style : la salsa romantica ou salsa sensual ou salsa erotica.

Vous l’aurez compris, ici, les gestes sont plus sensuelles, parfois même érotiques et les textes ainsi que les rythmes sont plus mous.

 

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