Pucon : une touche de modernité dans la nature chilienne

 

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Pucon : une touche de modernité dans la nature chilienne
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Rattachée à la Province de Cautin, dans la région d’Araucanie, Pucon est une très belle ville qui m’a agréablement surpris. On m’avait décrite une ville entre lacs, verdures et volcans et j’ai même déjà eu l’occasion de la voir en photo avec en toile de fond un beau volcan enneigé, mais je n’avais jamais imaginé qu’elle puisse être si paisible … du mois, en dehors de la période de vacances au Chili. Et après la frénésie vécue à Santiago, capitale du pays, l’ambiance est toute autre et vraiment reposant pour l’esprit. En ce qui concerne le corps, on n’a pas vraiment le temps de chômer, car dans cette région, les activités à faire ne manquent pas. Zoom sur cette ville perdue au milieu des volcans …

Comment aller jusqu’à Pucon ?

Chili transport

Dès notre arrivée en Amérique du Sud, nous avons décidé d’acheter une voiture pour visiter ce sous-continent de fond en combles. Certes, nous aurions pu prendre l’avion, le train ou encore le bus, mais l’idée de voyager selon les horaires des transports en commun ne nous emballait pas trop.

Pour nous, les vacances riment avec liberté et cela concerne aussi le déplacement. Avec un continent aussi vaste et d’aussi magnifiques paysages, il est presque un crime de ne pas pouvoir s’arrêter à leur hauteur.

Mais pourquoi acheter alors qu’on peut louer un véhicule ? Tout simplement parce que la location nous reviendrait plus chère que l’achat surtout qu’on a acheté un véhicule d’occasion à prix abordable et non une voiture dernier cri sortie d’usine. On voulait simplement un moyen de locomotion bien à nous pour pouvoir nous déplacer au gré de nos envies.

Maintenant que nous avons fait le point sur ce choix de véhicule, sachez qu’au départ de la capitale, Pucon se situe à environ 780 km en mettant le cap vers le sud du pays. Plutôt que de faire le trajet en un seul trait, nous avons préféré faire quelques haltes notamment à Valparaiso puis à Temuco. Cette dernière se trouve juste à 100 km de Pucon.

Je tiens à souligner que de nombreux bus effectuent la liaison vers Pucon donc vous n’aurez aucun mal à trouver une agence. Pour arriver frais et dispo à destination, préférez un voyage de nuit. Les bus sont assez confortables, mais réservez quand même vos places à l’avance pour être sûr d’avoir des places qui vous permettent d’étendre les jambes.

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Que voir ou que faire à Pucon ?

Pucon Chili playa negra

Des tas de choses … Pucon réserve beaucoup de belles surprises et cela commence par son aspect authentique. Dès qu’on y met les pieds, c’est comme si on se retrouvait dans un village de Noël montagnard avec des petits chalets en bois. Il faut dire que dans cette ville chilienne, la quasi-totalité des bâtiments sont en bois et je ne parle pas uniquement des logements. Cela lui confère un charme unique sans compter son environnement verdoyant, ses fonds représentés par les hauts volcans de la cordillère des Andes et les points bleus qui l’entourent que sont les lacs. Ce n’est pas sans raison si on qualifie cet endroit de région des lacs.

Une chose qui m’a également beaucoup plus à Pucon c’est le bon état de ses rues et la propreté. Il faut dire que cela est assez rare en Amérique du Sud du coup, quand on découvre cela, cela a tendance à taper dans l’œil.

A part se promener à travers la ville, voici les sites à voir et les activités à faire à Pucon :

  • Plongée et sports nautiques sur les lacs de la région :

Plongée et sports nautiques, Chili

Pucon n’est pas une station balnéaire lacustre sans raison. Ici, les amateurs de sports nautiques ont l’embarras du choix tandis que les adeptes des baignades tranquilles en famille seront ravis de découvrir la playa negra du lago Caburga. C’est une plage de cendres volcaniques assez extraordinaire. Il faut dire qu’après toutes les plages de sable blanc ou doré qu’on a découvert depuis notre périple en Amérique du Sud, se retrouver sur une plage de sable noir est assez incroyable, mais vrai.

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A part le lago Caburga, le lac Villarica est aussi un incontournable à découvrir.

volcan Villarica

Dès qu’on arrive à Pucon, on ne peut manquer cette superbe vision du géant enneigé situé en contre-fond de la ville. A toutes les saisons de l’année, son sommet est éternellement recouvert de neige donc si vous projetez de l’escalader, prévoyez des vêtements chauds même pendant l’été. Ce qu’il faut retenir c’est que dans cette région du pays et de l’Amérique du Sud, le froid a tendance à prédominer.

Pour participer à cette activité, il faut obligatoirement passer par une agence et se faire accompagner d’un guide local. Cette mesure n’a pas été adoptée parce que l’ascension est difficile, mais parce que le Villarica est un volcan actif. Sa dernière grande éruption date de 2015. Ainsi, pour ne plus mettre les trekkeurs en danger, l’accompagnement d’un guide est obligatoire sauf si vous avez un certificat d’alpinisme. Autre mesure prise après 2015 : la taille des groupes doit être restreinte ce qui explique pourquoi un trekkeur doit payer le double du tarif d’autrefois.

Autant vous préparer à l’avance : l’ascension du Villarica coûte assez chère et il faut parfois faire la queue pour le gravir, mais cela en vaut la peine.

Du sommet de ce géant des Andes estimé à environ 2 850 m, on a une superbe vue à 360° et on peut même admirer les nombreux volcans qui forment la cordillère des Andes. Arrivé au sommet, on peut regarder dans le cratère et parfois, le voir cracher de la lave. Le spectacle est magnifique, mais il faut avoir beaucoup de chance pour y assister. Le Villarica est assez capricieux et bon nombre de randonneurs sont déjà rentrés bredouilles à cause du mauvais temps.

Un petit conseil : pensez à ne réserver votre trek que la veille du jour J. Cela vous laissera le temps de mieux vous informer sur la météo à Pucon du lendemain. Bien sûr, le temps peut changer à tout moment, mais c’est déjà un bon point de départ.

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Autre point à savoir :

L’ascension se fait en deux étapes. Une première montée en télésiège jusqu’à 400 m d’altitude, pour gagner du temps et admirer les paysages d’en haut et une deuxième montée à pied. La seconde étape dure généralement 4 heures, mais l’ascension reste assez simple même si les roches volcaniques et les neiges éternelles que nous rencontrons que le chemin sont assez intimidantes. En ce qui concerne la descente, il suffit qu’une quinzaine de minutes et on se retrouve en bas.

  • La fameuse traverse de Villarica :

traverse de Villarica

Il s’agit d’un circuit de trek long de 84 km qui mène entre les volcans Villarica et Quetrupillan et qui donne une vue imprenable sur le volcan Lanin.

Je vous préviens tout de suite : ne vous y essayez pas si vous n’avez pas une âme sportive, car cette randonnée n’est pas de tout repos. Et pensez toujours à vous renseigner auprès de la CONAF (organisation des parcs nationaux chiliens) avant de vous y aventurer.

Cet organisme vous donnera toutes les informations pratiques notamment la bonne période pour se lancer. Il est par exemple important de savoir qu’avant la mi-décembre, cette traversée n’est pas possible puisque le chemin est encore recouvert d’une neige épaisse. Il faudra donc la planifier pour le début d’année, voire vers la fin du mois de janvier sans pour autant attendre jusqu’au mois de mai, au moment où le grand froid s’installe à nouveau à Pucon.

  • Le parc de Huerquehue :

parc de Huerquehue

Oui, nous avons également eu du mal à le prononcer, mais ce n’est pas grave. Cela n’enlève en rien la beauté de cette réserve naturelle. Celle-ci s’étend sur une superficie de 125 km². Elle est connue comme étant le territoire des Araucarias, ces cousins des sapins qui ont déjà existé au temps des dinosaures. Ces arbres portent le surnom de « désespoir des singes » puisqu’à cause de leurs épines pointures, ces derniers ne peuvent pas y grimper.

A part les araucarias, ce parc réserve également d’autres activités et belles surprises. Ces dernières se dévoilent au cours du trek à travers le site qui peut se faire en une journée. Pour ceux qui n’ont pas de véhicule privé, sachez qu’il est possible de s’y rendre en bus tôt le matin puis d’attraper le dernier bus du soir pour rentrer.

Et pour ceux qui disposent d’un véhicule ou qui ont un séjour plus long, il est possible de rester plusieurs jours au sein du parc pour évoluer à son rythme. Une aire de camping a été aménagé sur le site à l’endroit dit « Domo », mais pensez à emmener votre tente. Vous ne pourrez déployer votre tente qu’à cet endroit, et attention, il se situe à environ 6 h de marche de l’entrée du parc.

Durant la visite, il suffit de suivre les sentiers bien balisés. Ceux qui ne disposent que d’une seule journée sont invités à suivre le sentier jaune long de 8, 8 km pour ne pas rater le bus du retour. Rassurez-vous, cet itinéraire permet de découvrir les principaux sites du parc comme ses lacs. Une carte vous sera délivrée sur place pour ne pas vous perdre.

Pour ceux qui veulent faire une traversée complète du parc, la carte leur réserve un itinéraire plus long qui va les mener aux différents lacs, à l’aire de camping et aux eaux thermales.

  • Les eaux thermales de Rio Blanco :

 

Rio Blanco Chili

Arrivés vers 10 h du matin au parc, nous avons évolué doucement jusqu’à atteindre la fameuse aire de camping. En règle générale, il faut environ 6h de temps pour y arriver, mais comme nous avons pris tout notre temps, nous sommes arrivés au « Domo » vers 17 h. Nous avons donc commencé à déployer nos tentes près des autres randonneurs qui s’y trouvaient déjà.

Le lendemain matin, on se réveille dans la bonne humeur et faisons la connaissance de nos voisins. Certains se joignent à nous pour aller jusqu’aux thermes tandis que d’autres sont déjà sur le chemin du retour et s’orientent vers le lac Tinquilco.

Avec nos nouveaux amis, nous voilà repartis pour suivre le « circuit bleu » qui indique la traversée de plus d’un jour du parc. Les gardes à l’entrée nous ont bien conseillé de ne pas quitter ce sentier balisé, car c’était le meilleur chemin. Alors qu’on s’apprêtait à suivre des chemins bien tracés, on se retrouve dans la nature suivant un chemin de fortune nous faisant passer dans la boue, sous des troncs d’arbre, dans des rivières, … Ces petits imprévus mis à part, c’était quand même une belle aventure que je revivrais sans hésiter surtout qu’à la clé, on a les fameuses eaux thermales.

3 h après avoir quitté le « Domo », nous voici enfin aux thermes de San Sebastian. Là, vous avez le choix entre deux bassins naturels dont l’un propose une eau à 38°C tandis que l’autre propose une eau à 49°C. Aussi, alors que l’autre bassin prend la forme d’une piscine en béton, l’autre, qui porte la mention « Eco-thermales » est 100 % naturel. A vous de voir dans lequel vous souhaitez plonger. Pour ma part, j’ai testé les deux et cela a toujours été un pur moment de délice.

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Autre belle surprise lorsqu’on arrive sur place : on est autorisé à y camper et cette fois-ci, l’aire de camping se situe tout près des bains. Que demander de plus ? Nous déployons rapidement nos tentes et heureusement, on a encore quelques victuailles en stock. Le camping propose un grill, de l’eau courante et des toilettes. Notre petite équipe trouve rapidement ses marques et multiplie les plongées et les apéros.

  • Le retour à Pucon :

Là encore, deux options se profilent à l’horizon. Soit on continue l’aventure vers Regolil qui se trouve à environ 25 km des thermes, soit on rebrousse chemin pour aller vers le lac Tinquilco.

Même si nous aurions aimé continuer vers Regolil, nous avons dû rebrousser chemin pour récupérer la voiture (Qui a dit que la voiture pouvait parfois être encombrante, car là, elle l’est !). Nous ne nous laissons toutefois pas abattre et décidons de passer une dernière nuit dans le parc à « Domo ».

Le lendemain, nous empruntons le circuit jaune puis nous voilà à la sortie de cette magnifique réserve pour repartir à Pucon au Chili.

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