Guide Bolivie, les principales divinités du pays
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Lors d’un voyage Bolivie, le visiteur est toujours surpris de découvrir le nombre de rites auxquels les Boliviens se prêtent. Ces rites font souvent référence à leurs divinités qui sont assez nombreuses au pays.
Viracocha
Une des plus importantes divinités adorée en Bolivie est Viracocha. Elle est considérée comme le Créateur de toute chose.
Inti
Il y a ensuite Inti, fils de Viracocha et divinité du Soleil.
Pachamana
La Pachamana est une des principales divinités adorées par les sociétés agricoles. Il provient de la fusion de deux termes « Pacha » et « Mama » et signifie dans leur ensemble Terre-Mère. Il fait donc référence à la terre en tant que nourricière et garante de la fécondité. C’est elle qui donne les récoltes et qui nourrit le bétail. Le côté géologique de la terre est aussi pris en compte donc, le terme Terre-Mère fait référence à la nature dans son ensemble.
Aussi, la Pachamana est aussi considérée comme le protecteur des voyageurs, de la vie sauvage et de la vie en montagnes. Les voyageurs arrivant en Bolivie sont donc invités à s’attirer la bonne grâce de cette divinité en lui faisant des offrandes. Les Boliviens partent du concept que lorsque la Pachamana est bien « nourrie » grâce aux offrandes, elle sait être généreuse et éloigne les maladies et mauvaises récoltes. Durant les évènements spirituels et sociaux, le peuple lui fait toujours des offrandes. Ces dernières prennent la forme de feuille de coca, de chicha, de coquillages, de camélidés et de fœtus de lamas qui, selon leurs croyances, fertilisent la terre et gage de bonne récolte. Les fœtus de lamas et camélidés sont surtout sacrifiés pendant les évènements importants.
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Zupay
Son véritable nom est Tio Supay et il représente le diable andin qui peut être bon ou mauvais selon les cas. Il est alors un dieu-démon vivant dans l’infra-monde aux côtés des défunts. Il vit alors, selon leurs croyances dans les profondeurs de la terre et c’est pour cela qu’il tient une place importante dans le quotidien des mineurs. Certains travailleurs de mines, comme c’est le cas au Cerro Rico, dans la mine de Potosi, font une série de rites à chacune de leur descente sous la terre. Ils ont pour habitude d’asperger l’entrée de la galerie de sang de lama et d’y déposer des fœtus de lama séchés. Avec ces rites, les mineurs s’attirent la protection du Zupay et croient ainsi qu’ils retireront le maximum de minerais de ces profondeurs sombres. Pour eux, ces rites sont l’assurance de pouvoir exploiter la mine pendant encore plusieurs années, même si les chercheurs pensent que le Cerro Rico s’écroulera d’ici une trentaine d’années.
Il faut savoir que le Cerro Rico abrite une galerie non répertoriée et en son sein, on peut voir diverses statues de grandeur nature souvent peintes en rouge. Ces statues représentent le Zupay dans diverses poses. Il est généralement assis, vêtu de linceul et affiche un air sévère. Sa tête est presque toujours ornée de cornes et pour attirer ses bonnes grâces, les mineurs lui font offrandes de feuilles de coca, de cigarettes ou encore de Ceibo, l’alcool traditionnel de la Bolivie.
D’autres divinités
On cite également le Quilla (la Lune), l’Illara (le Tonnerre) et l’Apu (les Sommets enneigés et la Montagne).
Les cultes
Divers cultes sont célébrés en Bolivie autour de ces divinités. Les plus importants sont le culte des Apus, celui de la Pachamana et du Tio Supay. Pour vénérer les Apus, les voyageurs déposent des monticules de pierres pour attirer la protection de la montagne.
Les huacas sont quant à eux des lieux de culte. Ils sont avant tout des lieux naturels auxquels les habitants ont rattaché un esprit et c’est ce qui y a donné naissance.
Le christianisme
Ce sont les colons espagnols qui ont emmené le christianisme en Bolivie. Ces missionnaires avaient pour but d’évangéliser les habitants et de les inciter à abandonner leurs cultes traditionnels. Certains Boliviens sont donc devenus catholiques tandis que d’autres sont restés fidèles au culte des anciens. Mais entre eux, on trouve surtout des personnes qui mélangent le catholicisme au culte traditionnel. Les divinités indiennes finirent ainsi par se mélanger aux Saints Chrétiens et c’est ce qui a donné naissance aux équivalences Pachamana = Vierge Marie, Inti = le Christ et le Tio Supay = le diable. C’est ce qu’on appelle Syncrétisme, une religion qui est surtout pratiquée au Pérou, en Argentine, au Chili et en Equateur. Toutefois, la religion officielle de la Bolivie reste le catholicisme.
Les fêtes religieuses
La principale fête religieuse de la Bolivie est celle faite autour de la Pachamana. Le rituel principal est la Ch’alla ou Pago et les festivités se déroulent durant tout le mois d’août (du 1er au 31). Durant ce même mois, les catholiques font aussi diverses célébrations et le syncrétisme n’est pas en reste. On rencontre aujourd’hui encore nombreuses de leurs fêtes telles que la Chope Piesta, le Gran Poder ou encore le carnaval d’Oruro.
La Viracocha et la Pachamana sont les croyances polythéistes originaires de la cordillère des Andes que les Aymaras et les Quechuas appliquent depuis des millénaires. Il est toutefois difficile de dater leur origine, car ces peuples anciens n’ont laissé aucune trace écrite. Les chercheurs pensent toutefois que ces croyances remontent au paléolithique, soit dans les 12 siècles avant l’ère chrétienne.
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